Hervé Loichemol

Aus Theaterlexikon - CH
Version vom 26. August 2022, 17:06 Uhr von Theater4 (Diskussion | Beiträge) (1 Version importiert)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen

*  8.4.1950 Mostaganem (F, actuellement DZ). ∞ Io →Harriett Kraatz, comédienne; IIo →Anne Durand, comédienne.

Formé à l’École supérieure d’art dramatique du Théâtre national de Strasbourg (TNS) par Pierre-Étienne Heymann (1971/72), L. quitte avec lui cette institution et joue avec le Théâtre­ de la Planchette d’Heymann dans Marat /­Sade de Peter Weiss à la Maison de la culture de Grenoble (1973), puis il crée le personnage du jeune Pierrot dans Saint Nicolas, mon bon patron d’Anne Perry-Bouquet au Festival d’Avignon (7.8.1973). Il occupe le poste de dramaturge et d’assistant auprès de Pierre-Étienne Heymann, interprétant Arthur, le jeune homme nerveux dans Le Ping-Pong d’Adamov, où joue aussi Harriett Kraatz (1975). Il vient alors en Suisse et entre dans la troupe du →Théâtre de Carouge-Atelier de Genève où il reste cinq saisons (1976-81). Comédien, il tient notamment le rôle du Notaire dans Les Acteurs de bonne foi de Marivaux sous la direction d’→André Steiger, qu’il assiste au →Centre Dramatique de Lausanne (CDL) et à Carouge (1976/77). Soutenu par →François Rochaix, il réalise ses premières mises­ en scène à Carouge. Après L’Étau de Pirandello en apéritif-spectacle (1977), il monte sur le grand plateau Les Trois Sœurs de Tchekhov (1977), La vie est un songe de Calderón (1978) et Se trouver de Pirandello (1980). Avec le Carouge, il crée à la Comédie de Genève Dans le dos du maître d’Orlando Beer (6.4.1979), puis au Palais de l’Athénée Maximilien Robespierre, tragédie-rêverie de Bernard Chartreux et Jean Jourdheuil (17.1.1980). Dans le répertoire classique, il réalise à la →Comédie de Genève La Mort de Danton de Büchner (1982) et Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze (1983), qu’il reprend douze ans plus tard à Ferney-Voltaire (1995). Au CDL, il met en scène L’École des femmes­ de Molière (1983), spectacle repris au Festival d’Avignon (1984) et Le Chandelier de Musset (1985) puis il présente essentiellement des œuvres contemporaines, créant Rester partir de Bernard Chartreux (29.1.1985). De Heiner Müller, il crée au Festival d’Avignon Vie de Gundling (10.7.1983) après avoir monté à Genève Hamlet-machine à la →Salle communale de Plainpalais (1981); lorsque →Martine Paschoud est directrice du →Nouveau Théâtre de Poche (NTP), il y réalise plusieurs pièces de Müller dont Quartett (1985), Rivage à l’abandon, Paysage avec Argonautes et Matériau Médée (1986) et Philoctète (1994). Il porte à la scène les premiers textes d’→Yves Laplace, dont Sarcasme au Petit-Odéon à Paris (13.3.1984), puis le reprend au NTP (1986), Nationalité française au Théâtre national de la Colline à Paris (2.3.1989), Staël ou la Communauté des esprits au NTP (16.5.1989). À la Comédie de Genève sous la direction de →Claude Stratz, il joue Francesco Savio, le contradicteur dans Chacun à son idée de Pirandello (1989) et Brutus dans Jules César de Shakespeare (1990) et il met en scène Entre soi on s’arrange d’Ostrovski (1990) puis La Petite Catherine de Heilbronn de Kleist (1997). En 1991, il fonde avec →Anne Durand, →Hélène Cattin, →Juan Antonio Crespillo et →Yann Pugin, entre autres, la compagnie du Nouveau Fusier et s’installe à la Ferme du Châtelard à Ferney-Voltaire. Il y présente des pièces de Voltaire comme Le Comte de Boursoufle (1991), Zaïre (1992) repris à la Comédie de Genève (1994), Le Café ou l’Écossaise (1996), Nanine jouée en diptyque avec Pamela de Goldoni (1998), puis Brutus et La Mort de César (2002). Il y crée aussi plusieurs pièces d’Yves Laplace dont le diptyque Feu Voltaire, avec Monsieur le Multiforme au NTP (11.5.1993) et Le Seigneur des lieux à Ferney (24.9.1993), puis Nos fantômes (27.9.1994). Il crée aussi des textes de Denis Guénoun comme Lettre au directeur du théâtre à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (18.7.1997), puis Scène au Château de Voltaire (6.9.2000), et d’Olivier Py Épître aux jeunes acteurs à la Ferme du Châtelard (30.4.2002). Engagé politiquement, il entame dès 1995 une coopération artistique avec le Théâtre Mladih de Sarajevo en Bosnie où il monte notamment Hamlet-machine de Heiner Müller (1995-97). Il est nommé administrateur du Château de Voltaire et directeur de l’Auberge de l’Europe à Ferney (1999-2002), projet qui allie une démarche patrimoniale, un lieu de création artistique et une résidence d’auteurs en exil. Il présente ensuite au Théâtre de Carouge Cinna de Corneille (2003) et y crée Outrages textes et photos d’Yves Laplace (28.4.2005). Dès 1980, il donne des stages d’interprétation à l’École de la Comédie de Saint-Étienne, au TNS, à l’→ÉSAD et à la →SPAD qu’il dirige brièvement (1999-2001).



Autrice: Françoise Dubor



Source:

Dubor, Françoise: Hervé Loichemol, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 2, p. 1126–1127.

Normdaten

Vorlage:Normdaten