Jean Bard

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* 6.4.1895 Genève, † 13.4.1983 Genève. Fils de Louis B., pasteur à Carouge. ∞ IIo Iris Avichay, comédienne.

Après avoir suivi les cours de diction du →Conservatoire de Genève, notamment dans la classe de Paul Brunet, puis au Conservatoire de Paris où il assiste aux cours de Georges Berr (1917-18), il donne à Paris puis en Suisse romande de premiers récitals poétiques. En février 1919, il débute à la →Comédie de Genève, Genève GE en jouant Perdican dans On ne badine pas avec l’amour de Musset. Dès octobre 1920, il entre dans la Compagnie de →Georges Pitoëff, où il tient notamment les rôles de Claudio dans Mesure pour mesure de Shakespeare traduit par →Guy de Pourtalès, de Ségard dans Le Paquebot Tenacity de Vildrac, du roi Claudius dans Hamlet de Shakespeare. Dans cette troupe, il côtoie →Alfred Penay, →Jean Hort, Nora Sylvère, Jim Gérald, →Alice Reichen, et Béroalde, c’est-à-dire →Michel Simon. En 1922, il est de la première saison de Pitoëff à Paris à la Comédie des Champs-Élysées et revient ensuite en Suisse où il monte plusieurs récitals de poésie, qui le mènent entre autres au Brésil pour une tournée de cinq mois (1923). Il donne quelques cours dès 1920 au Conservatoire de Genève, et y reprend la classe de son ancien professeur Paul Brunet, pour près de cinquante ans (1925-72). Il fonde en 1927 le Théâtre Suisse Romand, compagnie avec laquelle il met en scène et tient généralement le rôle principal de pièces qu’il présente en tournée à travers toute la Suisse. Il joue ainsi quelques grands auteurs français comme Musset, Jules Renard, Francis Jammes et de nombreux auteurs romands. De Georges Oltramare, par exemple, il reprend Don Juan ou la Solitude et crée à Berne Nuit (22.7.1927). De →Rodo Mahert, il crée L’Amour chez les lions au printemps 1928, et reprend cette pièce avec la société d’étudiants de Zofingue à Genève (1933). De Théo Wyler, il crée Pestalozzi au →Grand Théâtre de Genève, Genève GE (5.12.1928), de Paul Georges Chevalley Vent debout au Grand Théâtre de Genève (25.3.1929), et d’Henri Tanner Éligomoruz ou la Grippe politique (octobre 1929). Dès 1930, il produit ses spectacles sous le label de Théâtre J.-B., ou de Compagnie J.-B., et poursuit sa démarche de création d’auteurs romands, en particulier au →Théâtre de La Chaux-de-Fonds où il crée Les Vieux-Prés de →Jean-Paul Zimmermann (15.3.1939), avec →Greta Prozor, Pierre Valde, →Alexandre Blanc, →André Faure, Iris Avichay. À Genève, il crée Joies des femmes de →William Thomi (20.3.1941) et réalise à la →Salle communale de Plainpalais La Nouvelle Héloïse de →Jean-Jacques Rousseau adaptée par Noëlle Roger (28.11.1941). Il est lui-même auteur d’au moins vingt-cinq pièces de théâtre; parmi celles qu’il a créées et éditées, on retient Zéro, trois actes boulevardiers (La Chaux-de-Fonds, La Syrinx, 1930), La Rude journée, suivie de La Pomme (Neuchâtel, Attinger, 1935), Le Beau Navire comédie en trois actes publiée dans Le Mois théâtral (no 10, 1935), comme La Bête à bon dieu (no 126, 1945) et À cœur ouvert (no  273, 1957). En revanche, son Huis-clos est créé à Paris, au Théâtre Michel, par les Compagnons du Théâtre de France (27.2.1937), dans une mise en scène de Jean Hort, qui la reprend en Suisse et en Espagne avec sa propre Compagnie. La pièce est éditée en 1938, suivie de Pot-au-feu, chez Attinger. B. ouvre chez cet éditeur la brève collection du Répertoire de la Compagnie J. B., où il publie notamment Paris – Berlin (1938). Après la guerre, la collection Pour un théâtre chrétien, dirigée par →Jean Kiehl chez Delachaux et Niestlé à Neuchâtel, publie trois de ses pièces en trois actes: après Le Doigt de Dieu, reconnue comme l’une de ses meilleures, en partie autobiographique (1952), paraissent Têtes dans le ciel (1953) et Joie des autres (1955). Il imprime Rose dans le vent (1959) et donne quelques textes courts à Entre Cour et Jardin, revue de la →FSSTA, de 1971 à 1977. Il a régulièrement été fait appel à lui pour mettre en scène de grandes commémorations protestantes: il crée ainsi en décembre 1923 Mil six cent deux, drame historique genevois de Louis Maystre qui réunit trois cents figurants. À la Salle de la Réformation, il réalise de même La Source de Vie de Paul Mutrux, sur une musique de →Bernard Reichel (14.6.1936) et présente Moïse d’Ernest Christen (7.9.1947). Il monte aussi une importante reprise d’Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze à l’occasion du Mémorial huguenot de Cannes (1951). Il laisse aussi une vingtaine de pièces radiophoniques et, chez Attinger à Neuchatel, deux romans: L’Express du soleil (1934) et La Boîte à musique (1940) puis un recueil de souvenirs, Qui es-tu Arlequin ? (1972).



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Jean Bard, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 116–117.