Jean Hort

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*  29.9.1898 Morges VD, † 10.3.1968 Toulouse (F). De son vrai nom Georges Louis Horst.

Formé comme typographe, H. apprend le métier de comédien en jouant les utilités durant la saison 1918 dans la troupe du →Théâtre Municipal de Lausanne. Après un bref passage à la →Comédie de Genève, il se joint à l’autre troupe d’art dramatique de la ville, celle de →Georges et Pitoëff, →Ludmilla Pitoëff (1920-31; 1934-39). Il y compose notamment des vieillards, comme pour son premier rôle, celui du vieux seigneur Escalus dans Mesure pour mesure de Shakespeare; il crée le personnage de Maurice Bruchez dans Bourg-Saint-Maurice de →Fernand Chavannes (16.10.1920). Il y joue aussi notamment Polonius dans Hamlet de Shakespeare et le Grand-père dans La Vie d’une femme de Saint-Georges de Bouhélier (1921). Avec l’essentiel de la troupe genevoise, il suit à Paris les Pitoëff qui s’installent à la Comédie des Champs-Élysées, et compte parmi ceux qui restent, comme →Michel Simon, →Alice Reichen, Nora Sylvère et →Eugène Ponti. Il accompagne aussi les Pitoëff dans leurs tournées à travers l’Europe. En mai 1932, ayant repris momentanément son indépendance, il met en scène à Paris L’Ami Pierrot de Robert Krafft au Théâtre des Arts, et assure la synchronisation de plusieurs films chez Gaumont, aux studios Salabert et à la MGM-Paris. Il est aussi coscénariste pour Mademoiselle Docteur de Pabst (1936). Il joue à nouveau chez les Pitoëff dès octobre 1934, et les accompagne à Genève en septembre 1939 lorsque Georges décède. Il organise alors la reprise d’un des spectacles de la troupe, puis fonde sa propre compagnie. Il donne alors dans toute la Suisse près de six cents représentations d’une trentaine de pièces de Giraudoux, G. B. Shaw, Ibsen, Pirandello et d’une dizaine d’auteurs suisses (1940-47). Après avoir créé à la Comédie de Genève Les Amis terribles d’→Alfred Gehri (28.11.1939), trois actes parmi les plus courtelinesques de cet auteur comique, il en assure la tournée suisse avec sa compagnie en 1940. Du même Gehri, il crée aussi Les Nouveaux du 6e étage au Casino de Montbenon à Lausanne (21.9.1943). Il adapte lui-même en français deux pièces de l’auteur alémanique →Albert Welti: Paternité en 1942, un conte de fée moderne qui démonte avec précision les mécanismes de l’exclusion, et Superstition en 1946, deux textes publiés dans Le Mois théâtral. Il reprend aussi en tournée en 1944 La Révolution a éclaté de →Rodo Mahert, sorte de Bourgeois gentilhomme, moderne et raciste, dont il venait de créer le premier rôle à la Comédie de Genève sous la direction de →Maurice Jacquelin (13.1.1944). Il présente en création une adaptation de Manon Lescaut par C. F. Landry (13.10.1945), Défense de rêver d’→Alfred Penay et →Charlie Gerval (18.11.1945), puis Le Grand Flirt de →Jacques Mairens (juillet 1946). Il publie des articles sur le théâtre dans la revue pro-fasciste Le Mois suisse, et ne cache pas, à l’occasion, son admiration pour Brasillach. En 1947, il retourne en France, où il écrit quelques ouvrages consacrés à des personnalités artistiques qu’il a fréquentées au cours des années vingt et trente, dont il donne des biographies commentées, riches de renseignements: Les Théâtres du Cartel et leurs animateurs, Pitoëff, Baty, Jouvet, Dullin (Genève, Skira, 1944); Antonin Artaud, le suicidé de la société (Genève, Connaître, 1960); La Vie héroïque des Pitoëff (Genève, Cailler, 1966). Il revient périodiquement jouer en Suisse et ressuscite sa compagnie pour trois créations: Tabazan de Jacques Aeschlimann au →Théâtre de la Cour Saint-Pierre (18.11.1950), Frontières de René Dornier (1956) et Carrousel sans musique de →Samuel Chevallier (1957). Il travaille occasionnellement, dès 1959, avec la troupe du Grenier de Toulouse, et meurt dans cette ville, dans le plus complet dénuement.



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Jean Hort, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 2, p. 874, voir figure p. 874.

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