Lise Ramu

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*  10.8.1932 Genève. Pour l’état civil Jane-Lise Tappy; mère d’→Emmanuelle Ramu et de →Claire Fayolle.

Enfant, R. tient déjà des rôles dès 1944 à Radio-Lausanne avec Benjamin Romieux ou Marcel Merminod. Dès 1948, elle suit les cours de →Blanche Derval et paraît sous le nom de Jane Lise au →Théâtre Municipal de Lausanne (TML) notamment avec les sociétés d’étudiants Helvetia et Zofingue, pour Valentin le désossé de Claude-André Puget que réalise →Jean Badès et Le Voleur d’enfants de Supervielle monté par →Roland Jay (1952). Elle se rend à Paris et incarne Rosa dans la création en français de La Rose tatouée de Tennessee Williams mise en scène par Pierre Valde au Théâtre Grammont (21.3.1953). En 1955, elle joue sous la direction de Claude Régy dans Penthésilée de Kleist au Théâtre Hébertot, puis elle rejoint Marc Fayolle à la Comédie de Saint-Étienne. Dès lors sous son nom de scène actuel, elle y travaille durant la saison 1957/58: elle y interprète Agnès dans L’École des femmes présentée par Gérard Guillaumat et la Nuit dans Amphitryon, de Molière que monte René Lesage. En 1959, elle est invitée au →Théâtre de Carouge pour jouer Eugenia dans Les Amoureux de Goldoni mis en scène par →Philippe Mentha, et elle entre dans l’équipe permanente de ce théâtre (1961-72). Elle y tient plus de trente rôles de belles amoureuses et de jeunes premières. Mentha lui confie, entre autres, le rôle-titre dans Cléopâtre de G. B. Shaw (1961) et celui d’Ariel dans La Tempête de Shakespeare (1964). Pour →François Simon, elle crée les rôles de Carmen dans L’Ingénieux Sancho Pança de →Louis Gaulis (10.5.1964) et de la Petenera dans Plomb et Mercure de José Herrera Petere (8.6.1965); sous sa direction elle est aussi Anna pour Schweyk dans la Deuxième Guerre mondiale de →Bertolt Brecht (1964), la Reine dans Richard II de Shakespeare (1965), la Belle-fille dans Six personnages en quête d’auteur de Pirandello (1966). En 1966, elle incarne Rosaura dans la pièce éponyme de Goldoni (1966) et Angela Nigthingale dans Histoire de nuit d’O’Casey (1966), deux réalisations de Marc Fayolle. Après la démolition du premier Théâtre de Carouge, elle travaille à Lausanne avec le →CDR et crée en français sous la direction de →Charles Apothéloz le rôle de la princesse Mee-Lan dans La Muraille de Chine de →Max Frisch (12.4.1967), spectacle tourné en Suisse et au Canada. Sous la conduite de Mentha, elle interprète durant la période itinérante du Carouge Antoinette dans Biographie de Frisch (8.5.1968), Flora à la reprise de Capitaine Karagheuz de Louis Gaulis (1968) et tient le personnage central dans La Serrena de José Herrera Petere (31.1.1969) et les rôles-titres dans Alice de Romain Weingarten (1970) et Antigone de Sophocle (1970). Au nouveau Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, elle est Sabine dans Jamais la mer n’a rampé jusqu’ici de →Jacques Probst qui lui dédie la pièce (24.9.1974). Elle y créé en français le rôle de Fontanelle dans Lear d’Edward Bond présenté par Ingemar Lindh (22.1.1975) et reprend d’ailleurs ce rôle au Théâtre National Populaire à Villeurbanne lorsque Patrice Chéreau monte le texte (1975/76). Pour Mentha au Centre Dramatique de Lausanne, elle est Ruth dans Le Retour de Pinter (1976), puis Trinculo, le bouffon, dans La Tempête de Shakespeare (1977). Elle participe à l’ouverture du →Théâtre Kléber-Méleau (TKM) dirigé par Mentha, jouant Olga dans Les Trois Sœurs de Tchekhov (1979). Au TKM, elle est de presque toutes les productions. Son emploi évolue vers des rôles de femmes énergiques ou facétieuses comme celui de Dorine dans Tartuffe de Molière (1979), Felice dans Les Rustres de Goldoni (1981) ou encore Zerbinette dans Les Fourberies de Scapin de Molière (1982). Dès 1982, elle tient des rôles de femmes mûres comme Arsinoé dans Le Misanthrope de Molière, ou Winnie dans Oh les beaux jours de Beckett (1982) et le rôle-titre dans Bérénice de Racine (1986). Elle travaille sous la direction de →Benno Besson, interprétant Justine dans Le Dîner de Mlle Justine de Labiche à la Comédie de Genève (1984) et sous celle de →Matthias Langhoff pour le rôle de Johanne Louise Heiberg dans Les Serpents de pluie d’Enquist, d’abord donné au Théâtre national de Strasbourg (1985). Dès 1994 au TKM, elle joue les femmes plus âgées, comme Bélise dans Les Femmes savantes de Molière que met en scène →Nelly Borgeaud (1994), la Mère pour Des journées entières dans les arbres de Duras sous la conduite de →Séverine Bujard (1997-98) ou celui de la femme dans L’Homme du hasard de Yasmina Reza réalisé par Mentha (2001). Elle y met en scène notamment Vacances de →Michel Viala (1984) et Le bateau pour Lipaïa d’Arbouzov (1993). Un portrait filmé lui est consacré: L. R. comédienne (Plans-fixes n° 1154, 1997).



Auteur: François Marin



Source:

Marin, François: Lise Ramu, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 3, p. 1460–1461, voir figure p. 1461.

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