Jean Bruno

Aus Theaterlexikon - CH
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*  25.9.1930 Bienne BE. De son vrai nom Bruno Jean Rodolphe Medlinger. ∞ Claude Evelyne, speakerine.

B. débute en amateur aux Jeunesses paroissiales de Pully, où il joue notamment dans Le Visiteur de →Géo H. Blanc. Après trois ans de Hautes études commerciales (HEC) à l’Université de Lausanne, il est engagé à l’automne 1953 dans Nouvelles têtes et Faux-Nez que les →Faux-Nez de Lausanne présentent aux Trois Baudets à Paris en première partie du tour de chant de Georges Brassens, puis joue avec eux à Lausanne en 1954, le Pompier dans La Cantatrice chauve de Ionesco que met en scène →Charles Apothéloz. Il passe au →Théâtre du Petit-Chêne, Lausanne VD, et tient le rôle du beau jeune homme souriant dans plusieurs boulevards mis en scène par →Marcelle de Kenzac (1954-56). À la →Comédie de Genève, Genève GE, il commence à jouer sous son nom d’artiste pour →Maurice Jacquelin des personnages enjoués comme Crispin dans Le Légataire universel de Regnard, Jojo en crise dans Les Nouveaux du 6e étage d’→Alfred Gehri (1955/56) ou encore Trissotin dans Les Femmes savantes (1955-57). Dès la fin de 1959, il travaille sous la nouvelle direction d’Apothéloz au →Théâtre Municipal de Lausanne (TML). Pour lui, il incarne des personnages au fort caractère, comme Athos dans Les Trois Mousquetaires d’après Dumas (1959/60, 1963/64), le prince Sigismond dans La vie est un songe de Calderón (1961), l’ami Benvolio dans Roméo et Juliette de Shakespeare, version de →Pierre-Louis Matthey (30.12.1961), Biff, le fils aîné, dans Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller (1965) et aussi Brutus dans La Muraille de Chine de →Max Frisch au →Théâtre de Beaulieu, Lausanne VD (12.4.1967), tourné en Suisse et au Canada. Au TML, il est encore l’un des deux journalistes dans Sainte Jeanne des abattoirs de →Bertolt Brecht, créé en français par →Benno Besson (8.5.1962). Pour →Paul Pasquier, il interprète Bramforth l’objecteur de Wellington ne répond plus de Willis Hall (1963), puis le premier rôle dans Les Fourberies de Scapin (1965) et le jeune amant Valère dans L’Avare de Molière (1967). À la Comédie de Genève, il joue le rôle du fils docile dans Tabazan ou le Bourreau de Genève de Jacques Aeschlimann, dirigé par →William Jacques (1962), alors que Pierre Valde l’engage pour le rôle de Bernard, policier et homme à femmes, dans Smara de →Paul Lambert (22.4.1965). Il participe à la création par Jean Vilar d’Un banquier sans visage de →Walter Weideli, au →Grand Théâtre de Genève, Genève GE, où il est le jeune tribun Mirabeau (15.6.1964). Dès 1969, il compte parmi les fondateurs de la compagnie des →Artistes Associés de Lausanne, dont il est d’ailleurs le président durant dix ans (1971-81). Il y donne des rôles comme Figaro dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (1969/70) et le rôle-titre dans George Dandin de Molière (1972/73) que réalise Paul Pasquier. Il joue aussi Marcel dans Occupe-toi d’Amélie de Feydeau mis en scène par →Paul-Henri Wild (1969/70), le bagnard Joseph dans La Cuisine des anges de Husson dirigé par Marcel Vidal, et le Satyre de service dans Le Satyre de la Villette d’Obaldia réalisé par →Philippe Mentha (1973/74). Lui-même se charge de mettre en scène Arsenic et vieilles dentelles de Joseph Kesselring, tout en tenant le rôle de Jonathan Brewster (1970/71) et Le Voyage de Monsieur Perrichon de Labiche, où il fait le meneur de jeu (1971/72). Par la suite, il est notamment le Curé de La Famille Tot d’Istvan Örkény dirigé par William Jacques (1979/80). Durant cette période à la Comédie de Genève, il est pour →André Steiger Claudius dans Hamlet de Shakespeare (1974) et Sganarelle dans Dom Juan de Molière au côté de →Richard Vachoux (1977). Avec Vachoux qui les met en scène, il compose un autre duo marquant jouant le Maître dans Jacques le fataliste de Diderot (1976) et aussi le jardinier Dimas dans Le Triomphe de l’amour de Marivaux (1979). À la Comédie encore, il est le docteur Goll dans Lulu de →Frank Wedekind mis en scène par Henri Ronse (1977). Au →Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, Carouge GE, →François Rochaix lui confie deux grands rôles: le personnage du vieux communiste Clementis dans Le Merle siffleur de Geneviève Drouet, Lise et Artur London (1.10.1980), puis Falstaff dans Henry IV de Shakespeare (1981). Il est choisi par Jérôme Savary pour tenir le rôle bouffon du baron Popoff dans La Veuve joyeuse de Lehar au Grand Théâtre de Genève (1983), spectacle filmé pour la télévision par Roger Gilloz. Au →Théâtre du Jorat, à Mézières, il est entre autres le curé Joye dans Croix du Sud d’→Émile Gardaz que réalise Gérald Zambelli (1985), le Vieux laboureur dans Aliénor de →René Morax dirigé par →Jean Chollet (1987) et Gloucester dans Le Roi Lear de Shakespeare dirigé par →Michel Grobéty (1999). En 2003, il joue le triumvir Lépide dans Antoine et Cléopâtre de Shakespeare mis en scène par François Rochaix au Théâtre de Carouge. Au cours de ses cinquante premières années de carrière, il tient près de deux cents rôles au théâtre, enregistre environ 2000 œuvres radiophoniques et participe à plusieurs fictions télévisées, dont Moi, exilée que réalise Pierre Koralnik, où il joue le Mari (1977).



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Jean Bruno, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 283–284.

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