Catherine Sumi

Aus Theaterlexikon - CH
Zur Navigation springen Zur Suche springen

* 3.10.1950 Nyon VD. ∞ →Jacques de Torrenté.

Formée par Pierre-Étienne Heymann à l’École supérieure d’art dramatique du Théâtre national de Strasbourg (1971/72), S. le suit lorsqu’il quitte cette institution et joue dans deux de ses spectacles: elle est la Fauvette dans le Marat-Sade de Peter Weiss à la Maison de la culture de Grenoble (1972), puis Jeanne, la petite fille dans Saint Nicolas mon bon patron d’Anne Perry-Bouquet au Festival d’Avignon (7.8.1973). De retour en Suisse, elle interprète la Comédienne qui représente la reine dans Hamlet de Shakespeare réalisé par →André Steiger à la →Comédie de Genève (1974), avant de rejoindre le →Théâtre de Carouge-Atelier de Genève où elle participe à plusieurs apéritifs-théâtre. Elle crée ainsi deux pièces de →Michel Viala réalisées par →Maurice Aufair: elle est Helga, la dynamique sommelière de Séance (8.10.1974), puis reprend ce rôle au →Théâtre Les Trois Coups, où elle tient celui de Jeanne dans L’Objet (8.5.1975). En 1975, Michel Dubois lui donne le rôle de la meurtrière Geesche Gottfried, l’héroïne de Liberté à Brême de Fassbinder au Centre dramatique de Caen. À Carouge, pour →François Rochaix, elle joue Catherine la muette dans Mère Courage et ses enfants de →Bertolt Brecht (1976-77) et tient le rôle du gangster Ermanuel Gori dans La Résistible Ascension d’Arturo Ui de Brecht (1976). Elle fonde ensuite avec Jacques de Torrenté, →Daniel Wolf et Michèle Martin le Théâtre de recherche et de création, dit Théâtre Trec (1977-82) pour lequel elle joue, entre autres, Concert à la carte de Kroetz (1977) et met en scène, notamment, Philippe Suchard de →Michel Beretti (3.6.1980). À Sion, elle fonde avec de Torrenté les →Tréteaux de Malacuria dont elle signe avec lui toutes les réalisations (1985-2001). Elle y a le rôle-titre dans Mère Courage et ses enfants de Brecht (1994) et celui de Dorine dans Tartuffe de Molière (1999). À Genève, elle tient au →Nouveau Théâtre de Poche (NTP) sous la direction de →Martine Paschoud des premiers rôles de femmes passionnées, héroïques au quotidien, comme Cassandre I dans Cassandre d’après Christa Wolf (6.5.1987), Doris dans Visages connus, sentiments mêlés de Botho Strauss (1.3.1988), ou la capitaine Tristana Nunez dans L’Heure bleue ou la Nuit des pirates de →Matthias Zschokke (15.1.1993); elle dit aussi le monologue L’Histoire d’amour du siècle de Martha Tikkänen (12.1.1989). Pour Jacques de Torrenté au →Théâtre du Grütli, elle reprend Concert à la carte de Kroetz (1991) et joue Georgette dans L’École des femmes de Molière (1992), Anna Andreïevna, femme du Gouverneur, dans Le Revizor de Gogol (1993) et dit les monologues de Moulins à paroles d’Alan Bennett (1995). Au NTP, elle incarne toujours pour de Torrenté la brûlante Martha dans Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Albee (1997) et crée le rôle de la Mère dans Nous ne sommes pas des anges de →Philippe Lüscher que réalisent →Anne Vouilloz et →Joseph Voeffray (10.3.2000). Au →Théâtre du Loup, Valentin Rossier lui donne le rôle de Mme Page dans Les Joyeuses Commères de Windsor de Shakespeare (1999) et →Frédéric Polier lui confie le rôle de la Reine dans Yvonne Princesse de Bourgogne de Gombrowicz (2002). Avec de Torrenté, elle signe aussi les réalisations de "Art" de Yasmina Reza au NTP (1999), du Visiteur d’Éric-Emmanuel Schmitt aux →Les Salons, Genève GE|Salons (2000-01) et de deux textes d’Ethan Cohen au Grütli, Destin (2000) et Les Portes du ciel (2002).



Auteur: François Marin



Source:

Marin, François: Catherine Sumi, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 3, p. 1775, voir figure p. 1775.