François Berté

Aus Theaterlexikon - CH
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*  17.7.1943 Genève, † 8.2.2005 Genève. B. joue sous son vrai nom, François Berthet, jusqu’en 1996.

Il suit des études de musique (solfège, piano et trompette) à Genève, et prend les cours de théâtre de →François Simon et →Philippe Mentha au →Théâtre de Carouge (1963-64), puis ceux du mime Étienne Decroux à Paris (1964-65). Il débute avec le Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine et rejoint →Charles Joris au →Théâtre Populaire Romand pour Fuenteovejuna de Lope de Vega (1966). Sous la direction de Patrice Chéreau, il joue le jeune officier Gilbert dans Les Soldats de Lenz à la salle Gémier (1967), repris au Festival du Théâtre universitaire de Nancy (1968), puis un Étudiant-comédien dans Le Prix de la révolte au marché noir de Dimitri Dimitriadis au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers (1968). Pour la Compagnie du Cothurne de Marcel Maréchal, il est le révolutionnaire Barrère dans La Mort de Danton de Büchner au Théâtre du 8e à Lyon (1969). À Genève, avec le →Théâtre de l’Atelier mené par →François Rochaix, il joue ensuite La Fouine de Dans la jungle des villes de →Bertolt Brecht (1969), puis un speaker dans Le Soleil foulé par les chevaux de Jorge Enrique Adoum au Parc des Bastions (14.7.1970), Néron dans Britannicus de Racine et le jeune Jean dans Baal de Brecht au Théâtre de Carouge (20.6.1972). En 1970, il incarne Clov dans Fin de Partie de Beckett, réalisé avec →Jane Friedrich, →Marcel Robert et →Jacques Probst au Centre de rencontres de Carouge, spectacle fondateur du →Théâtre Mobile, Genève GE. La même année, pour François Simon, il tient le rôle du Soldat dans l’→Histoire du Soldat de →Charles Ferdinand Ramuz et Strawinsky au Festival de Cologny et à Zurich. Il participe ensuite aux tournées du Bread & Puppet Theatre de New York. Au Théâtre de Carouge, il crée le rôle de l’anarchiste Withoutkopf dans Jamais la mer n’a rampé jusqu’ici de Jacques Probst mis en scène par Philippe Mentha (24.9.1974), puis met en scène et joue le marginal Léo dans L’Amérique du même auteur à la →Salle Patiño, Genève GE (26.11.1976). Au →Centre Dramatique de Lausanne, il interprète le Prince Philippe, l’héritier du trône, dans Yvonne, Princesse de Bourgogne de Gombrowicz que réalise →Martine Paschoud (1976). De sa fondation en 1978 et jusqu’en 1993, il est comédien du →Théâtre du Loup, Genève GE et trompettiste dans la Fanfare du Loup, jouant notamment dans Le Bal tragique d’→Éric Jeanmonod (1981), Buddy et Flappo brûlent les planches d’après Gérald Poussin (1982), Krazy Kat d’après George Herriman (1984, repris en 1987, 1989 et en 1992 à la →Comédie de Genève, Genève GE) et Contes noirs, thé brûlant d’après Paul Bowles (1993). Il réalise aussi avec le Loup, à la Comédie, Le Roi des enfants d’après A Cheng (29.4.1992). Pour les vingt ans du Loup, il revient tenir le rôle du Narrateur, personnage central de Novecento d’Alessandro Baricco (1998). À la →Comédie, il a le rôle-titre dans Le Prince de Hombourg de Kleist mis en scène par →Claude Stratz (1980), crée celui du Soldat en déroute dans Missaouir la ville de et réalisé par Jacques Probst (8.3.1983), joue le Fossoyeur dans Hamlet de Shakespeare monté par →Benno Besson (1983), puis l’étudiant Trofimov dans La Cerisaie de Tchekhov que présentent en 1984 Manfred Karge et →Matthias Langhoff. Langhoff fait à nouveau appel à lui pour être le vicomte de Nogent dans Au perroquet vert de Schnitzler au Festival d’Avignon et au →Théâtre Vidy-Lausanne, Lausanne VD (1989). La même année, il joue le Directeur dans Casimir et Caroline d’Horváth pour →Jean-Louis Hourdin à la Comédie. Au →Théâtre Kléber-Méleau, Renens VD, il est Gibbs pour Philippe Mentha dans Hot house de Pinter (1989), puis Henrik dans Biographie, un jeu de →Max Frisch (1995). Au →Nouveau Théâtre de Poche, Genève GE, il crée le rôle du navigateur Glaser dans L’Heure bleue ou la Nuit des pirates de →Matthias Zschokke mise en scène par Martine Paschoud (15.1.1993). À Vidy, il participe à la création de Quelle tristesse, la fin de l’allée… de et par Rezo Gabriadze (9.3.1993) et tient le rôle de Willie dans Oh les beaux jours de Beckett réalisé par Peter Brook (1995-97). Pour Benno Besson, il joue ensuite les rôles masqués de Brighella dans Le Roi-Cerf de Carlo Gozzi au Cado d’Orléans (1997-99), puis celui de Youssoup, entre autres, dans Le Cercle de craie caucasien de Brecht au Théâtre de la Colline à Paris (2001-02). Au Théâtre de Carouge, il est encore Herrmann, le serviteur de L’Ami riche de →Matthias Zschokke mis en scène par Michel Kullmann (2003) et tient seul le rôle du Chœur, en vieil oiseleur, dans On ne badine pas avec l’amour de Musset que réalise →Jean Liermier (2004).



Autrice: Mathilde Vischer



Source:

Vischer, Mathilde: François Berté, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 181–182.