Jacques Guhl

Aus Theaterlexikon - CH
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*  23.10.1922 Alger (F, actuellement DZ). Père de →Geneviève G.

Bellettrien à Lausanne, G. est l’un des premiers comédiens des →Faux-Nez, dès novembre 1948, jouant dans les premiers spectacles de la compagnie et notamment Schönburg dans Les Faux Nez de Sartre au Concours des jeunes compagnies 1949 à Paris et, sous la direction de →Charles Apothéloz, Zig dans À la poursuite du miroir paradoxal, un de ses propres textes (21.5.1953), Sisyphe dans Sisyphe et la Mort de Robert Merle (1953); il reste associé jusqu’en 1955 à Apothéloz, qui monte encore son Napoléon Tropique, succession échevelée de coups de théâtre avec mariage impérial d’opérette à la clé, avec Belles-Lettres (31.1.1958), puis les Faux-Nez. G. remanie plusieurs fois ce texte, avant la création d’abord, puis au cours des décennies suivantes: une version valaisanne, située à Bourg-Saint-Pierre, en est donnée par les →Tréteaux du Château à La Tour-de-Peilz (1971). Les Faux-Nez créent encore dans une mise en scène d’→Armand Abplanalp à l’Exposition nationale L’Œuf de coq, qui montre les efforts d’un clochard et d’un maquereau pour chambouler le morne quotidien d’une petite ville (29.8.1964). Il est l’auteur du scénario de Ce fleuve qui nous charrie, réalisé par Raymond Vouillamoz pour la Télévision Suisse Romande et France 3, qui offre à →Jean-Luc Bideau un de ses plus beaux rôles (1980). Il publie Retourne-toi, ou Persée et les Gorgones, pièce écrite avec et pour sa fille Geneviève (Lausanne, SSA / L’Âge d’homme, 1994). Durant les années cinquante, il est aussi avant-centre dans l’équipe de football du Lausanne-Sports. En 1957, il fonde puis anime l’École de football de Sion, et devient sélectionneur de l’équipe nationale pour le championnat du monde (1964-66). Dès 1964, il est directeur de la maison de vins Charles Bonvin à Sion. Il contribue en 1974 à fonder le →Petithéâtre de Sion. Il est aussi auteur d’un recueil de poèmes, Mains ouvertes (1947), d’un roman, Hors jeu (1949), et de nouvelles rassemblées dans Un autre monde (1952).



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Jacques Guhl, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 768–769.