Marcel Imhoff

Aus Theaterlexikon - CH
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* 5.5.1924 Lausanne VD, † 14.5.1979 Paris (F).

Formé au →Conservatoire de Lausanne par →Paul Pasquier, I. suit en 1951 →Éliane Guyon et →Jean Monod pour fonder le Teatro I Nottambuli à Rome. De retour à Lausanne en août 1953, il participe aux débuts du Centre dramatique romand de Pasquier en jouant Pantalon dans Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni à l’Abbaye de l’Arc. En février 1954, il est la voix du Diable dans l’→Histoire du Soldat de →Charles Ferdinand Ramuz et Strawinsky, pour Éliane Guyon avec la compagnie des →Faux-Nez, et dès lors il tient dans des mises en scène de →Charles Apothéloz des rôles d’hommes à l’élégance désabusée comme M. Smith dans La Cantatrice chauve de Ionesco (1954), le beau-père dans Les Mariés de la tour Eiffel de Cocteau (1954), Monsieur Brown dans Esther ou la Fosse commune de →Fernand Berset (20.1.1955), le régent Viquerat dans La Fête des Vignerons de la Côte de →Franck Jotterand (18.10.1955). Son timbre grave et sa diction singulière ont aussi rendu fameux certains de ses rôles de composition comme la Baronne dans Les Quatre Doigts et le Pouce de →René Morax (1955/56), et il crée avec les Faux-Nez les rôles de Tremblette l’ivrogne poète de Musique de tambour de →Fernand Chavannes (15.7.1956), Stanislas le tueur dans À tombeau ouvert de Berset (5.11.1957), Lesucq-Macdonald dans Napoléon Tropique de →Jacques Guhl (31.1.1958). Il suit Apothéloz au →Théâtre Municipal de Lausanne, dans l’institution du nouveau →Centre Dramatique Romand (CDR), et y joue régulièrement jusqu’en 1968 notamment pour le cycle Frisch-Dürrenmatt. Dans l’univers de →Max Frisch, il est Durassier dans Monsieur Bonhomme et les Incendiaires (17.9.1959), Don Balthazar Lopez dans Don Juan ou l’Amour de la géométrie (1960) et Moebius dans Les Physiciens (11.12.1962); dans l’œuvre de →Friedrich Dürrenmatt, il incarne l’empereur d’Orient Zénon dans Romulus le Grand (1960) et le Pasteur dans La Visite de la vieille dame (1961). Pour Apothéloz, il est aussi le père Capulet dans Roméo et Juliette de Shakespeare (1961), Philibert dans Les Vieux-Prés de →Jean-Paul Zimmermann (1962), le Roi Bérenger 1er dans Le Roi se meurt de Ionesco (1965), le Cardinal Barberini et le Pape Urbain VIII dans La Vie de Galilée de →Bertolt Brecht (1967). Au CDR, il joue le 4e Juré froid et logique de Douze hommes en colère de Reginald Rose que présente →Pierre Walker (1961 et 1969). Pour →Benno Besson, il est Slift, un des rois de la viande dans Sainte Jeanne des abattoirs de Brecht (8.5.1962). →Philippe Mentha lui donne le rôle du Père Boheroe dans On attend un évêque d’O’Casey (1962), puis celui d’Oppenheimer dans En cause: J. Robert Oppenheimer de Kipphardt (1966). →Jo Excoffier lui confie le rôle d’Anton, Le Serviteur absolu de →Louis Gaulis au →Théâtre de Carouge (14.2.1967), repris à Lausanne en 1968. En 1968, il rejoint la →Comédie de Genève où, pour →William Jacques, il interprète Thompson dans Éclatant soleil de l’injustice de →Walter Weideli (27.3.1968), puis le diplomate intrigant Chapuys dans Thomas More ou l’Homme seul de Bolt (1968). Avec le Théâtre de Carouge, il incarne pour Philippe Mentha l’imperturbable Milton dans Le Jardin aux betteraves de Dubillard (1970), Dust, l’acteur, dans La prochaine fois je vous le chanterai de Saunders (1971) et le Coryphée dans Antigone de Sophocle (1971). Pour →François Simon, il crée en français le rôle du Père dans La Poule d’eau de Witkiewicz (9.2.1971). Il y présente de même Jack dans Home de David Storey réalisé par →Martine Paschoud d’abord aux Faux-Nez (8.2.1972). En 1972, il joue Malvolio dans La Nuit des Rois de Shakespeare mise en scène par →Guillaume Chenevière dans la nouvelle salle du Carouge et en 1974, il retrouve François Simon en tenant le rôle du Vieil aristocrate dans Toller, scènes d’une révolution allemande de Tankred Dorst que Patrice Chéreau reprend au Théâtre de l’Odéon, à Paris. De retour à Carouge, il a le rôle central du diplomate anglais Alan West dans Sauvages de Christopher Hampton (8.4.1975), mis en scène par →François Rochaix pour qui il avait déjà joué le cynique Schlink de Dans la jungle des villes de Brecht au →Théâtre de l’Atelier en 1969. En 1975 au Théâtre Oblique-Paris pour Henri Ronse, il est Gustave dans Créanciers de Strindberg, rôle qu’il reprend en signant son unique mise en scène au →Centre Dramatique de Lausanne en 1978. En 1976, il joue sous la conduite de Claude Régy le machiavélique Chevalier Casti-Piani dans Lulu de →Frank Wedekind à l’Athénée, puis il participe au spectacle A.A., textes d’Arthur Adamov présentés par Roger Planchon à Villeurbanne. Pour le cinéma, il joue dans La Chair de l’orchidée d’après James Hadley Chase (1974) et tient le rôle de Damien dans Judith Therpauve (1978), deux films de Patrice Chéreau. Il meurt à Paris d’une attaque cérébrale en 1979.



Auteur: François Marin



Source:

Martin, François: Marcel Imhoff, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 2, p. 899–900, voir figure p. 900.

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