Pascal Bongard

Aus Theaterlexikon - CH
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*  7.4.1960 St-Légier VD.

Après une année à l’→ÉSAD de Genève (1981), il entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris (1982), où il a entre autres Bernard Sobel et Bernard Dort comme professeurs, et en sort diplômé en 1984. Installé désormais à Paris, il travaille régulièrement avec Sobel au Théâtre de Gennevilliers, joue Ivors dans La Ville de Claudel et participe à La Charrue et les Étoiles d’O’Casey (1986), puis il est le Templier dans Nathan le Sage de Lessing (1987), collabore à La Tragédie optimiste de Vichnievski (1998), tient le rôle de Barrabas Le Juif de Malte de Marlowe (1999) puis celui du Sergent Charles Fairchild dans Un homme est un homme de →Bertolt Brecht, en Avignon et à Gennevilliers (2004). Vers la fin des années quatre-vingt, il mène à Paris un travail de plusieurs années sur le clown. Il interprète aussi Mathieu dans Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès que réalise Patrice Chéreau au Théâtre du Rond-Point (27.9.1988) et pour Klaus Michaël Grüber, il est Camille Desmoulin dans La Mort de Danton de Büchner, sur l’immense plateau, quasi nu, de Nanterre (1989). Dirigé par →Benno Besson, il est Glapieu, le repris de justice héros de Mille francs de récompense de Victor Hugo, au Palais de Chaillot et au →Théâtre Vidy-Lausanne, Lausanne VD (1990), puis le jeune Gavrilo dans Cœur ardent d’Ostrovski au Théâtre national de Bretagne, à Rennes et à Vidy (1991/92). Il joue aussi Claudio dans Mesure pour Mesure de Shakespeare réalisé par Peter Zadek à l’Odéon, à Paris (1991), puis à Vidy encore, où il participe aussi à Vive l’Europe de Paul Scheerbart mis en scène par →Laurence Calame (23.11.1993). Il tient le rôle-titre dans Guillaume le Fou de →Fernand Chavannes au →Théâtre du Jorat, Mézières VD (1993), dans une mise en scène de →Bernard Meister, pour qui il crée aussi le rôle-titre du Lenz de →Robert Walser au →Théâtre du Grütli, Genève GE (29.11.1997). Il joue plusieurs fois sous la direction d’André Engel notamment dans La Nuit des chasseurs d’après Büchner (1988), tient le rôle d’Oscar dans Les Légendes de la forêt viennoise d’Horváth à Bobigny (1992), celui du Clown dans La Force de l’habitude de Thomas Bernhard à Vidy et en tournée en France (1997), le rôle-titre dans Woyzeck de Büchner à l’Espace Malraux de Chambéry, puis à Paris (1998). Avec Étienne Pommeret comme metteur en scène, il interprète La Légende du saint buveur, récit de Joseph Roth (1992) et jouant Léonce, il crée la version de Bernard Dort de Léonce et Léna de Büchner réalisée à la Ferme du Buisson (5.3.1993). Pour Matthias Langhoff, il est Andreï, le frère de Trois Sœurs de Tchekhov au Théâtre de la Ville à Paris et Néoptolème dans Philoctète de Heiner Müller à Rennes (1994). Il interprète ensuite le rôle-titre du Fantasio de Musset que présente →Claude Stratz à la →Comédie de Genève, Genève GE (1995). Il est aussi le Sergent Genet, personnage omniprésent ajouté par le metteur en scène Bernard Bloch dans Les Paravents de Genet à la Comédie de Genève et aux Amandiers de Nanterre (2000/01). Il joue l’échangeur Marie dans la pièce de et mise en scène par Gérard Watkins, Dans la forêt lointaine, au Théâtre Le Colombier à Bagnolet (2001). Il est aussi le mari, Jörgen Tesman, dans Hedda Gabler d’Ibsen présenté par Éric Lacascade à l’Odéon puis en tournée (2005). Il apprécie les réalisations où la profération est essentielle: il est ainsi Wajdi à la création de Bivouac de et mis en scène par Pierre Guyotat au Théâtre de la Bastille à Paris, en novembre 1987, dans le cadre du Festival d’automne; de même, mais seul, il donne Le Chant de la carpe poèmes de Ghérasim Luca, depuis 1998. Au cinéma, il est Vouzelles dans Les Destinées sentimentales réalisé par Olivier Assayas (2000), Henri dans Carnages dirigé par Delphine Gleize et Alfred dans Deux de Werner Schroeter (2002), le prêtre dans Il est plus facile pour un chameau… de Valeria Bruni Tedeschi et Evens dans Cette femme-là de Guillaume Nicloux (2003). Pour la TV, il est entre autres le Dr Halban dans Princesse Marie de Benoît Jacquot (2004).



Autor: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Pascal Bongard, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 236–237.