Almard

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* 14.8.1892 Le Locle NE, † 23.6.1945 Genève. De son vrai nom Fernand Marchand.

A. joue notamment de janvier à mars 1914 dans Vorwärts, la revue annuelle du →Casino-Théâtre de Genève, Genève GE. Mobilisé dès le début de la Première Guerre mondiale, il revient sur cette scène sous son propre nom pour la saison 1916/17, en qualité de premier comique. Ténor, grand comédien comique et apprécié aussi comme danseur, il joue dans une quinzaine de vaudevilles, notamment Savinien dans Tais-toi mon cœur et Barbet dans Florette et Patapon de Maurice Hennequin, ainsi que Plantin dans Family Hotel et Dandinet dans Une affaire scandaleuse de Paul Gavault. Il part ensuite à Dakar présenter un tour de chant puis, dès le début des années vingt, s’établit à Paris sous le pseudonyme de Fernand Almar, comme artiste comique de cafés-concerts, de music-halls, et chante notamment dans les tournées des Concerts Pacra. Il rejoint aussi comme jeune premier comique au printemps 1922 un fort contingent de la troupe du →Théâtre de Lausanne, Lausanne VD installé avec son répertoire à la Salle de la Rotonde, à Neuchâtel; il y joue entre autres Thomas dans Le Chemineau de Jean Richepin. À nouveau installé en Suisse dès la fin des années vingt, il est engagé plusieurs saisons d’hiver par Jacques Wolf-Petit­demange au Théâtre Bel-Air de Lausanne, où il interprète notamment Comte Obligado de Raoul Moretti. À Genève durant plusieurs étés, il participe aux opérettes et revues du Kursaal, notamment en 1929, 1931 et 1932, où on le voit dans L’Amour masqué, comédie musicale d’André Messager et Sacha Guitry, puis dans Brummel de Reynaldo Hahn, et dans les revues Genève en Parade de Ruy Blag (1931) et À corps et à crise ! (1932). En 1932, après s’être illustré dans le drame comique Bibi-la-Purée de Mouëzy-Éon et Fontannes où il joue le voyou Sangsue, puis dans la Revue Ça désarme de Ruy-Blag, il est réengagé par →Alfred Fradel dans la troupe du Casino, où il tient durant deux saisons de nombreux rôles de composition. Il joue notamment l’aristocrate de vaudeville Tourbière dans Fallait pas m’écraser de Jean Guitton (7.10.1932), l’envieux et irrespectueux Évariste Chanterelle dans l’opérette Là-Haut de Maurice Yvain (1932), ou encore, au côté de →Rimert, le rôle du niais Croquebot dans Le Train de 8 h. 47 de Courteline (1934). Il entre ensuite à la →Comédie de Genève, Genève GE où, dirigé par →Ernest Fournier, il tient divers rôles d’accompagnement, notamment en 1936/37, le courtier marron Berchut dans Le Faiseur de Balzac, le Faucheur dans L’Ami Fritz d’Erckmann-Chatrian, ou dans un registre plus familier, il est aussi le valet Félix dans Un chapeau de paille d’Italie de Labiche. Dès 1934, il est grand comique et ténor dans plusieurs opéras-comiques et opérettes au →Grand Théâtre de Genève, Genève GE : il interprète le galant et puissant Guillot de Morfontaine dans Manon de Massenet (1936-38), le Baron Popoff dans La Veuve joyeuse de Franz Lehar (1937-40), le Bailli dans Les Cloches de Corneville de Robert Planquette (1938-39) et le Père Grenu dans Ciboulette de Reynaldo Hahn, sous la direction du compositeur (1939). Proche sympathisant des partis de gauche dans l’entre-deux-guerres, il participe aussi à des soirées ouvrières organisées par le parti socialiste genevois, notamment en compagnie de Jack (→William Jacques), et des humoristes Muguette Grancy et Géo Morel. Vice-président du Cercle des amis de l’École sociale de musique, fer de lance de la promotion artistique dans la classe ouvrière genevoise, il est notamment l’un des promoteurs de sa revue L’Accord (1941-70). Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il retrouve la scène du Casino et joue notamment le Docteur Tonnoir dans Plume-au-vent, fantaisie musicale de Jean Nohain et Claude Pingault, mise en scène par →Alfred Penay (1942). En 1945, il interprète encore le rôle de Serbonetti dans l’opérette Coco bel-œil de Péricault et Delormel, mis en scène par Claude Alain à la Salle communale de Plainpalais.



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Almard, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 37–38.