Alphonse Scheler

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*  17.2.1846 Ixelles-les-Bruxelles (B), †  19.12.1904 Paris (F). Fils du pasteur S. en poste à Lausanne puis chapelain et bibliothécaire de Léopold Ier roi des Belges.

Interrompant des études de théologie à l’Académie de Genève (1870), S. parcourt l’Europe comme conférencier et récitant de spectacles poétiques. Dès 1873, il est nommé maître de diction au Gymnase académique de Genève et collabore quelque temps avec la →Société genevoise des amis de l’instruction. En 1888, il se consacre tout entier au théâtre et réalise principalement des tournées classiques, avec lesquelles il passe notamment à Lausanne, jouant tour à tour les chefs-d’œuvre de Molière et de Shakespeare, Feydeau, Coppée (1888-90). Chargé de la saison de comédie du →Grand Théâtre de Genève pour 1890/91, il y présente deux fois par semaine la troupe qu’il dirige au →Théâtre de Lausanne (1890-98), où il réalise deux saisons lyriques avec les chanteurs genevois (1890-91). Il organise ensuite la saison d’opéra et d’opéra-comique lausannoise en constituant lui-même une troupe (1892-96). Il est en parallèle directeur du →Théâtre de La Chaux-de-Fonds (1894-99) et présente aussi régulièrement ses productions au →Théâtre de Vevey. Il introduit à Lausanne l’idée de représentations en matinée aux prix du dimanche, car jouer deux pièces le même jour, l’après-midi et le soir est alors un signe de succès. Il donne des pièces en vogue à Paris, et célèbre chaque année l’anniversaire de Molière en grande pompe, présentant la première fois Le Bourgeois gentilhomme avec →Émile Jaques-Dalcroze comme chef d’orchestre (13.1.1891). En plus de la comédie et du drame qui constituent le répertoire de ses saisons d’hiver, il fait représenter sur cette scène Le Messager boiteux à Lausanne qu’il écrit avec Oscar Sachs (26.3.1894) et un Guillaume Tell, drame à grand spectacle dont la musique de scène est d’→Édouard Combe (12.3.1896). Il publie en outre chez Ollendorf à Paris une plaquette intitulée Premiers accords: poésies (1876), l’acte en vers D’un siècle à l’autre en collaboration avec Jules Salmson (1879), une brochure sur la technique de la voix La Diction et l’Éloquence (1884) puis plusieurs monologues dramatiques, comme L’Aiguilleur dit par Worms de la Comédie-Française (1882), Le Capitaine marin et Le Costume de Pierrot dits par Sarah Bernhardt (1895). Malgré l’affluence des spectateurs, qui rend manifeste sa capacité de séduire le public lausannois, ses talents divers d’acteur et les amis qu’il a dans la presse, il transgresse trop souvent les clauses de son cahier des charges et le comité du Théâtre le renvoie (6.4.1898). Il donne alors à nouveau récitals et conférences à Lausanne et dans toute l’Europe. Il a reçu en France les Palmes académiques (1882) et celles d’officier de l’instruction publique (1885).



Auteur: Joël Aguet



Source:

Joël, Aguet: Alphonse Scheler, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 3, p. 1594.

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