Carmen d'Assilva

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* 28.2.1890 Menton (F), † 14.1.1939 Genève. De son vrai nom Marie Carmen Adrienne Parmelin, née Didier. ∞ 23.12.1924 Marcel Parmelin, comédien.

À Paris, A. prend des cours avec Maurice de Féraudy, sociétaire de la Comédie-Française, puis elle fait ses débuts à l’âge de 16 ans au Théâtre Royal du Parc à Bruxelles où elle crée notamment le rôle de Proserpine Garnett dans Candida, première réalisation en français d’une pièce de G. B. Shaw (7.2.1907). Elle est ensuite engagée par →Jaques Bonarel comme jeune première dans la troupe du →Théâtre de Lausanne, Lausanne VD pour trois saisons de comédie (1910-12, 1913/14). À Lausanne, elle tient le rôle-titre dans Suzette de Brieux, puis avec beaucoup de grâce et de maîtrise des rôles de jeunes femmes fréquemment malheureuses. Elle rejoint →Ernest Fournier à la →Comédie de Genève, Genève GE (1914-20), où elle a d’abord les jeunes premiers rôles comme celui d’Élise, fille de L’Avare de Molière, Grouchenka dans Les Frères Karamazov que Jacques Copeau avait adapté d’après Dostoïevski (1915). Dès la saison suivante, elle y tient les premiers rôles féminins. En mai et juin 1916 à la Comédie, elle joue sous la direction de Jacques Copeau, et crée le rôle de la vieille Élisa dans Guillaume le Fou de →Fernand Chavannes (3.6.1916). Copeau évoque alors dans son Journal son vrai talent, son courage, son dévouement à toute épreuve, son jeu sans cabotinage. Elle joue au Théâtre de Lausanne durant l’automne 1920 sous la direction de Paul Tapie, puis tient durant l’hiver pour les Tournées Baret le rôle de Simone dans Madame Lebureau de Mouëzy-Éon. Copeau ayant réouvert son Théâtre du Vieux-Colombier à Paris, elle y joue en 1922 sous sa direction Arsinoé dans Le Misanthrope de Molière, crée la Reine dans Saül de Gide (16.6.1922) et tient le rôle-titre dans Sophie Arnould de Gabriel Nigond. De retour à Genève, elle fonde en septembre 1924 avec Yvonne de Saussure une école, le Studio d’art dramatique, installé aux numéros 20-22 de la rue de la Confédération. Elle dirige ce lieu de formation et de production avec son mari en s’inspirant du travail du Vieux-Colombier, réservant une large place aux jeunes auteurs suisses et étrangers. Elle-même y met en scène une cinquantaine de pièces avec ses anciens élèves réunis dans la Compagnie du Studio d’art dramatique, créant notamment Dix filles dans un pré de Jean-Richard Bloch (1.4.1927), plusieurs pièces de →William Aguet dont Claquefesse et Tétalangue en février 1928, et Le Roi-Moine de Georges Reymond (12.5.1932). Elle reprend dès l’été 1929 la direction du Théâtre du Parc des Eaux-Vives, et mène les dernières saisons estivales de ce bâtiment construit en bois à la fin du XIXe siècle, démoli au milieu des années trente. Le comédien Jean Villard, qu’elle engage pour l’été 1932, écrit et présente là quelques-unes des premières chansons de →Jean Villard Gilles, dont Dollar. Elle enseigne dès 1931 la diction au →Conservatoire de Genève, Genève GE reprenant la classe de Lily Pommier démissionnaire. Parmi ses élèves, on retient →Germaine Tournier, →Adrien Nicati, →Alexandre Blanc. Elle joue alors occasionnellement à la Comédie. Au →Théâtre du Jorat, Mézières VD, elle apparaît dans trois pièces de →René Morax: après avoir été Monique, la délaissée, dans La Nuit des quatre-temps (1912), elle tient le rôle de la Gardeuse de brebis dans la reprise de Tell (1935), puis crée le personnage de Philomène (la Mort) dans La Servante d’Évolène (29.5.1937).



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Carmen d'Assilva, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 79–80.