Diane Decker
* 12.5.1956 Lausanne VD.
Dès 1962, D. suit des cours de danse classique à Lausanne, puis se forme aux États-Unis en danse moderne chez Martha Graham, Merce Cunningham et Alvin Ailey (1974-75). De retour à Lausanne, elle travaille comme danseuse et chorégraphe avec Viveca Nielsen (1975-77) et Dominique Genton, puis avec →Noemi Lapzeson, à Genève, chez qui elle enseigne dès 1983. Elle danse aussi en duo avec →Laura Tanner dans Tiempo (1984) et pour →Philippe Saire dans Encore torride (1986). Elle interprète Qui apporta le soleil (1978-79), conte mis en scène par →Jacques Roman, et joue dans La Nuit (1981), comédie musicale de Léo Ferré réalisée par →André Steiger à Yverdon. Elle obtient le premier prix au →Concours international de chorégraphie de Nyon pour son pas de deux avec Dominique Genton dans Faux-à-Face (1979) et avec lui en 1980, elle réalise au →Théâtre de Vidy La Valse des ombres, spectacle pour dix danseurs qui est perçue comme la première création de danse contemporaine, marque le milieu et lance ce mouvement chorégraphique à Lausanne. Elle présente encore le solo Alone together (1982), Rouages avec Nathalie Locatelli et Françoise Jeanneret sur une musique de →Pascal Auberson (1986) et Entre-deux avec →Armand Deladoey (1987). À la →Salle Patiño, elle chorégraphie en 1987 sa pièce majeure, Lysis, qui porte sur l’hystérie. En 1988, elle danse dans Les Funérailles de la reine Mary que réalise Éric Bart à la Cathédrale de Lausanne. Elle cofonde en 1989 la compagnie Vertical Danse avec Noemi Lapzeson et Armand Deladoey. Elle est interprète de Lapzeson dans Désir d’azur (1988), Amours baroques, Tues-tu (1990), Sequenzas/Cantus planus (1991) et de →Yann Marussich dans Une certaine Ophélie (1992). Avec Pascal Auberson pour Vertical Danse, elle monte Rire ne fait pas rire à l’→Arsenic (1990), puis L’Eau de l’œil au →Festival de la Cité, Lausanne VD (1992) et quitte alors le collectif. Dès 1975, elle enseigne la danse contemporaine en Suisse romande, participe à la mise en place du Collectif danse (1984) et des Mardis de la danse au →Théâtre Municipal de Lausanne (1982). Elle préside l’Association vaudoise de danse contemporaine (1993-99). Thérapeute en psychomotricité depuis 1983, elle développe dès 1995, avec Pascal Auberson, une recherche sur le rythme et le mouvement. Elle reçoit en 1988 le prix des jeunes créateurs de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques.
Autrice: Lisa De Rycke
Source:
De Rycke, Lisa: Diane Decker, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 437–438.