Jo Bögli
* 25.9.1963 Lausanne VD. Pour l’état civil Josiane B.
Diplômée en 1988 de la →SPAD, B. joue aussitôt pour →André Steiger les petites filles turbulentes dans deux pièces de Labiche au →Nouveau Théâtre de Poche de Genève (NTP). Pour →Jean-Gabriel Chobaz, elle est Fidéline dans La Femme qui perd ses jarretières de Labiche au →Théâtre Boulimie, Lausanne VD (1989), puis Esther dans Trio de Kostzer au →Caveau (1990) et la Fille dans Du sang sur le cou du chat de Fassbinder à l’→Arsenic (1991). Dès 1990, elle collabore en milieu scolaire avec le →Théâtre Claque, Lausanne VD, tenant le rôle de l’adolescente Sophie Collet dans Bouches décousues de Jasmine Dubé que met en scène →Serge Martin (1990-93). En 1993, elle est Prothoé dans Penthésilée de Kleist réalisé par →Armand Deladoey à l’École de jazz et des musiques actuelles à Lausanne, et Eglé dans La Dispute de Marivaux que présente →Simone Audemars dans le Jardin du musée historique de Lausanne. Elle participe à plusieurs réalisations de →Domenico Carli dont Histoires minimales de Javier Toméo à Vevey (1995) et Calderón de Pasolini à la →Grange de Dorigny (2000). Elle tient dès lors certains rôles de femmes âgées comme, entre autres, la Poncia dans La Maison de Bernarda Alba de García Lorca réalisée par Fabrice Gorgerat à la Grange de Dorigny (1997), ou de mères comme Clytemnestre dans Iphigénie à Aulis d’Euripide par →Yves Burnier au Manoir de la Blanche à Lausanne (1998). Pour le Théâtre Claque, elle joue la Belle-mère dans Kvetch de Steven Berkoff mise en scène par Jean-Vincent Brisa (1999) et la partition solo des Monologues du vagin d’Eve Ensler sous la direction de →Geoffrey Dyson au →Théâtre 2.21, Lausanne VD puis en tournée (2000-02). En 1994, elle fonde avec →Hubert Cudré et →Anne-Cécile Moser le collectif Nunc, groupe qui développe divers projets de théâtre estival itinérant dans des quartiers populaires de Lausanne, et notamment Le Papalagui d’Éric Scheurmann (1994), Gens ordinaires de Sore-les-sept-jardins d’après Gilbert Lascault (1996), Tragi-comédie de Don Cristobal et de Rosita de García Lorca (1998). Dès 2001, elle signe les mises en scène du collectif, pour des montages de textes comme Dieu, Richard, Job et nous... d’après Shakespeare et Jean-Claude Grumberg au Théâtre 2.21 (2001) ou L’Hirondelle vole avec la rapidité du zèbre, lequel vole d’ailleurs rarement textes d’Henri Roorda au →CCN à Neuchâtel (2003), puis réalise La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière au 2.21 (2003).
Auteur: François Marin
Source:
Marin, François: Jo Bögli, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 229.