Michel Soutter

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*  2.6.1932 Genève, †  9.9.1991 Genève. ∞ 1965 Andrienne Perrot. Filleul de Gabriel Arout, auteur dramatique et scénariste.

Après des études classiques au Collège Calvin, S. publie de premiers poèmes dans Pays d’enfance (1953) et interprète ses chansons au cabaret Le Moulin à poivre à Genève et à La Colombe à Paris. À la Télévision Suisse Romande (TSR), il se forme dès le milieu des années cinquante comme assistant de Jean-Jacques Lagrange et de Claude Goretta, pour lequel il rédige les scénarios de On a volé le petit Jésus (1958), Le Tremplin (1962) et La Miss à Raoul (1963). Devenu réalisateur, il écrit plusieurs pièces de théâtre qu’il tourne pour la TSR: À propos d’Elvire en 1965, Les Nénuphars en 1972 et Ce Schubert qui décoiffe en 1973. Ces trois textes ont été publiées sous le titre Théâtre (Genève, Métropolis, 1994). De 1966 à 1970, il tourne d’autres pièces de théâtre: L’Endroit marqué d’une croix et Avant le petit-déjeuner d’O’Neill, La Collection et Une petite douleur de Pinter, La Position du capitaine Berthe et du soldat Catherine de →Louis Gaulis, Médor de Vitrac, La Folle Journée d’Émile Mazaud, La Chatte sur les rails de Josef Topol, puis Dialogues d’exilés de →Bertolt Brecht en 1976. Il crée lui-même à la scène Ce Schubert qui décoiffe au →Théâtre de Carouge (9.9.1975), où il monte ensuite un moderne et saisissant Ubu roi de Jarry (1976). Au →Centre Dramatique de Lausanne, il réalise Fin de partie de Beckett (1978), L’Échange de Claudel (1981) et crée en français Triptyque de →Max Frisch (9.10.1979). En 1982, il présente à →la Comédie de Genève Don Juan ou l’Amour de la géométrie de Frisch et, au →Grand Théâtre, Le Vin herbé de →Frank Martin et Gianni Schicchi de Puccini. En 1988, il reprend Ce Schubert qui décoiffe au Théâtre de Carouge. Au Festival d’Avignon et au →Théâtre Saint-Gervais, il participe au spectacle Un prénom d’Archiduc, montage de textes de →Charles Ferdinand Ramuz (1990). De La lune avec les dents (1966) à Condorcet (1989), on retrouve dans ses longs métrages, où la thématique théâtrale est récurrente, de nombreux comédiens des scènes romandes. Ses dialogues allient partout cocasserie et banalité, gardant la trace de ses passions littéraires pour les surréalistes, Queneau et Tchekhov.

Bibliographie

  • Michel Boujut, L’Escapade ou le cinéma selon S., Lausanne, L’Âge d’homme, 1974.
  • Freddy Buache, M. S., Lausanne, Cinémathèque suisse, 2001.


Auteur: Éric Eigenmann



Source:

Eigenmann, Éric: Michel Soutter, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 3, p. 1702.

Normdaten

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