ÉSAD - École Supérieure d'Art Dramatique, Genève GE

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Lieu de formation

Section professionnelle du Conservatoire de musique de Genève, l’ÉSAD est l’héritière de plusieurs enseignements inscrits au programme du Conservatoire: de premières leçons de diction apparaissent au programme en 1865, puis Léopold Ketten ouvre un cours de diction lyrique, d’abord dispensé aux seuls chanteurs (1877-1929). En 1897 Paul Brunet, qui tient les premiers rôles dans la troupe dramatique du →Grand Théâtre, ouvre une classe de déclamation très suivie. Dès 1903, une seconde classe est proposée, tenue par des demoiselles puis par Mme Chantre (1917-24), par la comédienne Lily Pommier (1924-31) puis par →Carmen d’Assilva (1931-38). →Greta Prozor (1929-65) prend aussi le relais de Ketten. La classe tenue par Brunet est reprise par →Jean Bard, d’abord en commun (1920-25), puis seul (1925-70); Bard obtient en 1928 l’institution d’un certificat d’études de déclamation, bientôt suivi d’un diplôme d’enseignement puis de prix de comédie et de tragédie. Appelé à enseigner la littérature dramatique au Conservatoire, André Hurst lance en 1965 avec l’appui de quelques autres jeunes professeurs le projet d’une formation théâtrale complète, lequel aboutit par l’entremise du directeur →Samuel Baud-Bovy et de Claude Viala son successeur à la création de l’ÉSAD; les classes d’art dramatique sont restructurées en deux niveaux: élémentaire et préparatoire. Quatre doyens se succèdent à la tête de l’ÉSAD: →Richard Vachoux (1971-74), →Leyla Aubert (1974-99), →Claude Stratz (1999-2001) et →Anne-Marie Delbart dès 2001. Sélectionnés lors d’un concours annuel puis en cours d’études, les élèves y suivent, jusqu’à l’obtention du diplôme, un cursus de trois ans comprenant, donnés le matin par des professeurs permanents, des cours techniques ou théoriques (chant, danse, escrime, taï-chi, rythmique, diction, dramaturgie, histoire du théâtre) et, donnés l’après-midi par des professeurs invités, des stages d’interprétation ou de formation plus spécifique (mime, commedia dell’arte, masque, danse de salon, cinéma, radio, post-synchronisation, doublage), qui débouchent en général sur une présentation publique. Pendant ce tiers de siècle, l’ÉSAD forme, avec la →SPAD de Lausanne, la grande majorité des comédiens travaillant en Suisse romande. La Haute école de théâtre de Suisse romande (HÉTSR), à Lausanne, leur est substituée dès septembre 2003.



Auteur: Éric Eigenmann



Source:

Eigenmann, Éric: ÉSAD - École Supérieure d'Art Dramatique, Genève GE, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 540.