Festival de la Cité, Lausanne VD

Aus Theaterlexikon - CH
Zur Navigation springen Zur Suche springen

Manifestation annuelle pluridisciplinaire et gratuite

Le F. est lancé le 24 juin 1972 au cours de la cinquième édition des Fêtes à Lausanne, par le conseil­ler communal Marx Lévy et le comédien →Gil Pidoux qui en assument la direction (1972-73). Il se déroule durant une semaine dans le quartier de la Cité, d’abord au mois de juin jusqu’en 1987, puis au début juillet. Dès sa première édition, il propose un choix varié de spectacles de théâtre, de musique classique, de jazz, de chansons, de danse contemporaine et de projections de courts métrages. Données généralement en plein air sur des scènes réparties, à l’origine, autour de la Cathédrale de Lausanne, ses représentations demeurent gratuites, ce qui est une de ses spécificités. Constitué en association en 1985, le F. regroupe dans son comité des représentants des milieux culturel et politique sous la présidence de Jean-Claude Rochat (1985-91), Paul-René Martin (1992-95), puis Silvia Zamora dès 1996. Après en avoir été le directeur technique, →Jacques Bert en devient directeur (1996-2002); Jean-François Chapuisat lui succède à ce poste en 2003. Parmi ses programmateurs, notons André Luy pour la musique classique (1974-96), Pierre-François Massy pour le jazz contemporain (1985-2003) et Olivier Hagmann pour le vieux jazz et les musiques actu­elles dès 1985, Michel Bettex (1985-97) et Gyslaine Delaunay (1985-2003) pour la danse contemporaine. Dans le domaine du théâtre, il accueille à ses débuts des groupes d’amateurs comme le →Théâtre amateur de Prangins (1973), le →Théâtre Les Trois P’tits Tours à Morges (1976-77) ou le Théâtre Universitaire de Lausanne (1980-83). Après les réalisations de →Philippe Mentha, Le Double de →Friedrich Dürrenmatt (1975) et La Grande rage de Philippe Hotz de →Max Frisch (1976), le →Centre Dramatique de Lausanne (CDL) y donne un spectacle estival (1976-88) dont Le Singulier combat du chevalier Gaspard de →Louis Gaulis que réalise →Michel Grobéty (17.6.1977). Le →Théâtre pour enfants de Lausanne (TPEL) présente aussi régulièrement des spectacles pour jeune public (1976-87), programme mené par Claude Vallon jusqu’en 2000. Sous l’impulsion du journaliste culturel Michel Caspary (1984-97) et de →Gérard Bétant (1984-95), le F. accueille nombre de spectacles et permet surtout à de nombreuses compagnies lausannoises de se présenter. →Jacques Gardel et l’→ATT réalisent notamment sur la place de la Palud un spectacle polémique, Lettre ouverte au bon roi Dagobert (19.6.1986). →Dominique Meyer monte Le Drame des constructeurs d’Henri Michaux (2.7.1988). →Denis Maillefer dit au →Théâtre 2.21 le monologue Discours du chef Seattle (5.7.1996). Après avoir repris Le Déjeuner sur l’arbre d’après Henri Michaux et Pierre Bettencourt (1992), →Geneviève Pasquier et →Nicolas Rossier créent un montage de Conseils pratiques à l’usage des jeunes âmes timorées (1.7.1994) et Les Égouts d’→Hugo Loetscher (7.7.1995). À l’enseigne du Pull off, plusieurs metteurs en scène dont →Jean-Gabriel Chobaz, →Darius Peyamiras, →Gianni Schneider, →Joseph-Emmanuel Voeffray et →Anne Vouilloz signent un montage de textes érotiques intitulé Hôtel O (1.7.1994), puis Les Sept péchés capitaux écrits par sept auteurs romands dont →Philippe Lüscher et →Sylviane Dupuis (2.7.1999). Joseph Voeffray réalise avec Anne, →Christine et →Roland Vouilloz, Les Pensées capricieuses de l’Arétin d’après Pietro Aretino (5.7.1996). →Simone Audemars crée Les Bains de Lucques de →Michel Beretti (7.7.2000). Le F. présente fréquemment des spectacles de théâtre de rue comme Esclaves de leurs talents, une vente d’esclaves-comédiens par le →Théâtre Tel Quel (14.6.1987) ou leur Cité-voyages (2.7.1991).

Bibliographie

  • Marcel Ruegg, "Aux origines du F.: la fête à Lausanne", in Mémoire vive, Lausanne, 2001.


Auteurs: Julien Barroche / François Marin



Source:

Barroche, Julien / Marin, François: Festival de la Cité, Lausanne VD, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 578–579.