Gilbert Koull

Aus Theaterlexikon - CH
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*  19.4.1927 Genève.

Après un apprentissage aux →Marionnettes de Genève (1940-44), K. entre à l’École des Beaux-Arts et Arts appliqués de Lausanne, dont il obtient le diplôme (1947), puis suit à Paris la formation de l’Atelier d’essai mis en place par le Syndicat du spectacle et dirigé notamment par Jean-Denis Malclès. Après quelques essais en 1946 à la Société de poésie, il présente en 1949 à Lausanne et à Yverdon un premier spectacle de marionnettes. À l’automne 1953, il réalise pour les →Faux-Nez Le Bréviaire des généraux, un court montage personnel d’après L’Art de la guerre de Sun Tzu. Dès lors, il conçoit et réalise là décors et costumes et, en général, le graphisme des couvertures de programmes et des affiches, pour la douzaine de spectacles qu’y met en scène →Charles Apothéloz (1954-58). Il y porte notamment les découvertes pataphysiques d’Ionesco et de Jarry avec La Cantatrice chauve (1954) et Ubu roi (1956), s’attache au répertoire surréaliste de Cocteau et de Raymond Radiguet avec Les Mariés de la Tour Eiffel et Les Pélican (1954), puis à celui de Caragiale pour Monsieur Leonida aux prises avec la réaction (1956), de Villiers de l’Isle-Adam pour La Machine à gloire et de Kafka pour une adaptation de La Métamorphose (1957). Il contribue à monter dans le même esprit Le P’tit Bonheur de Félix Leclerc (1955) et Un chapeau de paille d’Italie de Labiche (1956/57) ainsi que nombre de créations d’auteurs romands, dont La Mort et le Triangle solo de →Géo H. Blanc, en décors projetés (16.6.1954), À tombeaux ouverts de →Fernand Berset (5.11.1957) ou la grande crèche itinérante de Noël dans la rue de Géo H. Blanc (18.12.1957); les Faux-Nez lui doivent aussi les costumes et décors de leurs deux spectacles les plus joués: La Fête des Vignerons de la Côte de →Franck Jotterand suivie par Les Quatre Doigts et le Pouce ou la Main criminelle de →René Morax (1955/56) et La Grande Guerre du Sondrebond de →Charles Ferdinand Ramuz (1957). Pour le →Théâtre de Carouge ensuite, il signe les décors et souvent les costumes de deux des quatre ou cinq spectacles réalisés par la compagnie durant ses sept premières saisons (1958-64). En 1958, il réalise ceux pour deux mises en scène de →François Simon: Les Cornes de Don Sapristi de Valle-Inclán et Guerre et Paix d’après Tolstoï. Puis il conçoit une ouverture de rideau avec grandes marionnettes sur le texte de Don Cristobal et Rosita de García Lorca, et travaille avec →Philippe Mentha, notamment pour Les Fourberies de Scapin de Molière (1958), Voulez-vous jouer avec moâ? d’Achard et Les Amoureux de Goldoni (1959), Richard III de Shakespeare (1961), Le Café de Goldoni et La Sonate des spectres de Strindberg (1961/62). À nouveau avec Simon, il réalise Chamaillis à Chioggia de Goldoni et Chez les Moll de Gert Hoffmann (1963), puis Les Enfants du Capitaine Grant (1963/64). Privilégiant ensuite son travail de graphiste, il ne revient que de façon plus épisodique au théâtre, encore avec le Théâtre de Carouge pour Le Héros et le Soldat'mis en scène par Philippe Mentha (1966), puis pour Le Fou et la Nonne de Witkiewicz créé en français par François Simon (16.11.1971) et Le Prix Martin de Labiche monté par →Maurice Aufair (1971/72). Au →Centre Dramatique de Lausanne, il réalise pour Apothéloz décors et costumes de Protée de Claudel (1973) et pour →Martine Paschoud les décors d’Amédée ou comment s’en débarrasser d’Ionesco (1972). Dans le off genevois, il signe deux scénographies d’inspiration surréaliste pour Les Quatre Petites Filles de Picasso aux Halles de l’Ile (1985) et Serenata a tre de Vivaldi au →Théâtre Saint-Gervais (1986), deux mises en scène de Janry Varnel. Il poursuit par ailleurs un travail d’illustrateur, principalement de romans mais aussi pour L’Humour des Suisses de →Jean-Pierre Moulin (1965, 1975) et il publie ses féeries en textes et dessins dans Théâtroscope (Lausanne, Rencontre, 1969).



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Gilbert Koull, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 2, p. 1023–1024, voir figure p. 1024.