Le Caveau, Genève GE
Petite salle dévolue aux réalisations des compagnies indépendantes de théâtre
Ouvert en novembre 1973 sous la responsabilité des Unions chrétiennes genevoises (UCG), affiliées aux Unions chrétiennes de jeunes gens (YMCA), le C. présente chaque année huit productions indépendantes de professionnels ou d’amateurs. →André Steiger y met en scène de nombreux spectacles jusqu’au milieu des années quatre-vingt, notamment Le Voleur d’épouses de Kuan Han King (1975), Le Parc de →Michel Viala (1977), Les Retrouvailles d’Arthur Adamov (1978), Le Dossier A. S. (1979) ou, de Strindberg, Mademoiselle Julie (1980) et Le Chemin de Damas (1986). Avant de s’installer au Grand Café du Grütli, le →Théâtre Mobile, Genève GE présente plusieurs spectacles au C.: Comme il vous plaira de Shakespeare, dirigé par →Michel Beretti (1974), Dansen et Combien coûte le fer de →Bertolt Brecht, par →Jane Friederich et →Marika Hodjis, ainsi que le diptyque Crise et Chômage de Viala, dont →Marcel Robert crée le premier volet (14.4.1976). Ce lieu accueille aussi des réalisations d’étudiants, comme Le Nouveau Menoza de →Jakob Lenz par le Théâtre universitaire genevois mené par →François Truan (1974). Parmi les compagnies d’amateurs les plus régulières, le Théâtre Indigo qui travaille sous la direction de Lya Syngalowski y montre Trois acteurs de Ghelderode (1975), L’Air du large d’Obaldia (1976), La Cantatrice chauve d’Ionesco (1977), L’Île des chèvres d’Ugo Betti (1983), Histoires de cœur, puis La Crique de Guy Foissy (1989), Les Chaises d’Ionesco (1990). On relève aussi des réalisations d’Alicja Kuhn avec la compagnie Kitschpanikkk, comme Papillonnement de l’auteur genevois Stephan Honegger (3.10.1989), Le Génie des alpages d’après F’Murr (1990) et Aventures potagères d’après Le Concombre masqué de Mandryka (1991). →Philippe Lüscher y met en scène La Suspension de Stephan Honegger (1982), puis La Colonie pénitentiaire d’après Kafka (1985), Ninon de Lenclos, ou les Plaisirs de l’amour du vicomte de Ségur (1986) et L’Ouest, le vrai de Sam Shepard (1990). Au cours des années nonante, le C. présente notamment quelques réalisations intimistes de →Jacques Maitre comme Supplément au voyage de Bougainville de Diderot (1991) ou Deux histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe (1991), ainsi que celles très emportées de →Michel Favre: Les Vacances et Rixe de Jean-Claude Grumberg (2001) et Le Saperleau de Gildas Bourdet (2002). Adrien Calame et Éric Gindrat animent le lieu depuis sa fondation, puis dès 2000 Miguel Fernandez-V. leur succède avec pour mission de réorienter les activités du lieu en s’approchant des aspirations des UCG. Il y joue notamment en solo Adam comme un conte d’après Martine Laffon (2001) et met en scène L’Annonce faite à Marie de Claudel (2002).
Données techniques
adresse, avenue Sainte-Clotilde 9. Situé au sous-sol d’un immeuble construit par l’architecte Marc Mozer (1970-73), propriété de l’Association immobilière des Unions chrétiennes. Dimensions de la scène: largeur 10 m., profondeur 5 m. 75, ouverture du cadre de scène 6 m. 20, hauteur du cadre 2 m. 75, hauteur sous le plafond 3 m. 75; dégagement latéral à jardin donnant sur l’arrière-scène et les loges; jauge: 90 places, sur 7 gradins.
Auteur: Éric Eigenmann
Source:
Eigenmann, Éric: Le Caveau, Genève GE, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 363–364.