Bernard Bengloan

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*  25.4.1935 Saint-Cloud (F). Pour l’état civil Bernard André. ∞ Isabelle Rüf, journaliste.

Il suit les cours du Théâtre Marigny à Paris (1957-60) puis, sous son vrai nom, travaille d’abord avec Marcel Tassimot au premier →Théâtre Populaire Romand (TPR), La Chaux-de-Fonds NE (1960). Au →Centre Dramatique Romand ensuite (CDR), il joue pour →Alain Knapp le Guide dans L’Exception et la Règle de →Bertolt Brecht et Wu dans Un jour mémorable pour le savant M. Wu (1963), Jean-Jacques Rousseau dans La Révolution de Davel de →Gérard Valbert (13.5.1964), Philippe Hotz dans La Grande Rage de Philippe Hotz de →Max Frisch et l’Ami du marié dans Noces chez les petits bourgeois de Brecht (10.11.1965). Il ouvre et dirige ensuite brièvement le →CCN - Centre culturel neuchâtelois, Neuchâtel NE (1968-69) où il met en scène notamment Une lettre perdue d’Ion Luca Caragiale (1968). De retour au →Centre Dramatique de Lausanne (CDL), il est Lalo dans La Nuit des assassins de José Triana réalisé par →Martine Paschoud (1969-70), puis l’Avocat dans Comment Monsieur Mockinpott fut libéré de ses tourments de Peter Weiss monté par →Charles Apothéloz (1970). Pour ce dernier, il adapte Le Roi nu ou la Princesse et le Porcher d’après Evguéni Schwartz et Andersen créé au Locle (8.1.1970) et publié chez Rencontre à Lausanne. Dès le début des années septante, sous le pseudonyme de Bengloan, il se consacre principalement à la dramaturgie et à l’écriture pour la télévision et le théâtre: il collabore ainsi à Beaumarchais An I mis en scène par →André Steiger avec qui il fonde le →T’Act, Lausanne VD en 1974. Pour le T’Act, il adapte Le Voleur d’épouses de Kuan Han King (1975), L’Impresario de Smyrne de Goldoni (1975) et signe Pour un dollar d’opéra (21.10.1975), puis avec →Michel Beretti, Les Querelles intestines au Festival d’Avignon (1976). →Gilbert Divorne crée aussi de lui au →Nouveau Théâtre de Poche (NTP) L’Éventail du dey d’Alger (19.12.1979) et →Michel Corod Les Salons de la reine Woodoo au CDL (28.2.1984). Pour Steiger, il joue à nouveau, notamment le gestapiste Brettschneider dans Schweyk dans la Deuxième Guerre mondiale de Brecht au CDL (1982) et le Recteur dans Si l’été revenait d’Adamov au →Théâtre du Grütli, Genève GE (1983), puis au NTP, il interprète Monsieur Bernard dans Knock de Jules Romains dont il signe la dramaturgie (1984). À la →Comédie de Genève, Genève GE, il est Philippeaux dans La Mort de Danton de Büchner réalisée par →Hervé Loichemol (1982). Pour →Philippe Macasdar, il adapte La Forêt d’Ostrovski au →Théâtre Mobile, Genève GE (1983), puis dans le courant des années huitante, il ouvre et tient le Café de l’Hôtel de Ville à Lausanne. Il écrit César Ritz ou l’Ascension des chevriers pour le →Théâtre du Jorat à Mézières, où →Jean Chollet le crée (6.7.1991), publie ce texte à l’Aire, puis rédige un pamphlet sur le théâtre en Suisse romande, La Muette, publié par L’Âge d’homme (1994). Pour →Claude Stratz, il revient interpréter l’Intellectuel dans Monsieur Bonhomme et les Incendiaires de Frisch à la Comédie (1995).



Autrice: Julien Barroche



Source:

Barroche, Julien: Bernard Bengloan, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 156.