Rirette Marnay

Aus Theaterlexikon - CH
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*  8.12.1899 Sillans, Isère (F), †  21.2.1963 Genève. Pseudonyme de Marie-Louise Lepagnot, née Matalot. ∞ →Henri Lauriac, comédien.

D’abord institutrice à Pont d’Ain, M. joue à Grenoble dans des opérettes en amateur, puis débute professionnellement au Casino-Kursaal de Lyon (1920-30). Elle rencontre Lauriac lors d’une saison d’été à Aix-les-Bains et fait désormais sa carrière à ses côtés. À Paris, elle passe notamment au Moulin de la chanson et joue dans une revue de Rip. Engagée dans la troupe du →Casino-Théâtre de Genève dès 1935, elle se spécialise d’abord dans les rôles d’épouses frivoles ou jalouses, comme Germaine Bodin dans Un homme à la mer de Georges Berr, mis en scène par →Alfred Fradel (8.11.1935), qui la dirige aussi dans le rôle de la vieille demoiselle Véronique de St-Hubert dans 40 ans sans amour de Jean Guitton (1936). Sous la conduite d’→Alfred Penay, elle est notamment l’excentrique Consuelo dans Les Diables dans le clocher que Penay écrit avec →Charlie Gerval (29.12.1942) et l’audacieuse aventurière Loulette dans Méli-Mélo d’Albert Verly (1944). Elle excelle dans les personnages autoritaires et guindés comme Léonie Poche dans Émile de Paul Nivoix (1948), Gabrielle Tristan dans Interdit au public de Roger Dornès et Jean Marsan (1948), Madame Dupont-Lévy dans Quand on aime de Raoul Praxy (14.12.1951). Sous la direction de →Claude Fradel, elle joue notamment la riche Hortense dans Les Diamants de Madame Avril (1956) et la vieille fille Hortense Reverchon dans Le Tampon du Capiston d’André Mouëzy-Éon (1961). Elle tient aussi des rôles chantés dans des opérettes réalisées par Penay, notamment l’encombrante Léa dans Plume-au-vent de Claude Pingault (1942), la directrice d’un magazine féminin Héloïse dans Tout pour elles! d’Albert Willemetz (18.1.1952). Elle joue sous la direction de Lauriac l’irascible Madame Petanquet dans L’Amour en vacances d’Henri Martinet (1948) et Madame Ducrot dans Trois jeunes filles au music-hall au →Kursaal de Genève (1949). Dans la Revue genevoise, elle compose pendant plusieurs années (1946-51) un duo de commères avec la légendaire Mâme Gnâgnu, incarnée par →Hermine, et se distingue par ses qualités de fantaisiste.



Autrice: Juliane Bourgeois



Source:

Bourgeois, Juliane: Rirette Marnay, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 2, p. 1184–1185.