Théâtre de la Grenouille, Bienne/Biel BE
Compagnie indépendante de théâtre
Les comédiens Arthur Baratta et Charlotte Huldi, deux anciens élèves de l’École Jacques Lecoq de Paris, comptent parmi les fondateurs du T. en 1985 et assurent aussi la plupart des mises en scène de productions souvent bilingues. Depuis 1987, la compagnie répète ses spectacles à la Kulturfabrik Gurzelen, dans des locaux mis à disposition par la Ville de Bienne. Les spectacles du T., dont la moitié s’adresse au jeune public, sont joués une centaine de fois durant trois à six ans, le plus souvent à Bienne, dans la salle de la Coupole ou à l’Espace culturel Rennweg, et aussi en tournée. Après deux spectacles consacrés à des thèmes de société, Suspense (1988) et Time-out (1990), réalisés en collaboration avec l’auteur →Alain Nitchaeff et le musicien Hans Peter Häuptli, le T. s’inspire de la situation biennoise, à la frontière des langues, pour créer un spectacle burlesque joué dans une langue inouïe: Sunday Sunday (1990). La compagnie présente aussi des spectacles musicaux où le jeu l’emporte sur le verbe, comme L’Histoire d’un petit oncle - Die Geschichte vom Onkelchen de Thomas von Brömssen et Lars-Erik Brossner (1991), La Valse de celui qui n’en savait pas beaucoup - Der Walzer von dem Mann der wenig wusste de Pauline Mal et Geert van Keulen (1993), ou Mein Freund der Mond - Mon amie la lune d’après André Dahan (1999). Parmi les pièces parlées en français et en allemand, on retient aussi Henri V d’Ignace Cornelissen d’après Shakespeare (2000) et Scapin, Fourberies & Gaunereien d’après Molière, réalisé avec la compagnie tessinoise →Tandem tinta blu, qui contient aussi des passages en anglais, en italien et en suisse allemand (1995). Le T. est lauréat du prix culturel de la Ville de Bienne (2000).
Autrice: Mylène Richard
Source:
Richard, Mylène: Théâtre de la Grenouille, Bienne/Biel BE, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 3, p. 1907.