Jaques Bonarel

Aus Theaterlexikon - CH
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* 6.2.1862 Vallorbes VD, † 9.5.1919 Lausanne VD. De son vrai nom Samuel Jaques. Cousin d’→Émile Jaques-Dalcroze.

Après des études classiques à Lausanne, B. suit les cours de François Jules Edmond Got, alors doyen de la Comédie-Française, au Conservatoire de Paris (1881-82). Il tient de petits rôles à Paris en 1882, joue au Théâtre du Gymnase à Liège, au Théâtre Royal du Parc à Bruxelles, aux Variétés à Marseille, au Casino de Monte-Carlo, puis à Paris au Théâtre Antoine. Il est engagé plusieurs étés comme premier comique au Casino de Vichy. Appelé par le Conseil d’administration du Théâtre de Lausanne à succéder à →Johannès Darcourt, il en est le premier directeur autochtone (1906-19). Le public lausannois, d’abord méfiant, est peu à peu conquis par son travail qui permet à cette scène d’accroître sa bonne réputation de théâtre de comédie. Comme directeur, il affronte un redoublement de concurrence car, outre le Kursaal de Bel-Air, inauguré en 1901, qui se spécialise dans l’opérette et s’ouvre aux vaudoiseries de la →Muse de Lausanne, le Théâtre du Lumen accueille les tournées Baret: durant la saison 1912/13, il contre ces tournées en présentant quelques jours auparavant la pièce proposée par Baret, le droit d’auteur et les privilèges parisiens affiliés n’étant alors pas encore reconnus dans la législation suisse. Il sert par ailleurs le répertoire courant de l’époque, attentif aux nouveautés, et crée La Défense du foyer de Georges Jaccotet, avec notamment →Carmen d'Assilva dans le rôle d’Hélène Marin (20.11.1913). Lui-même tient les rôles de premier comique et ses contemporains retiennent particulièrement ses interprétations dans Les Surprises du divorce d’Alexandre Bisson et Antony Mars, L’Anglais tel qu’on le parle de Tristan Bernard, Le Roi et Le Bois sacré, de Caillavet et de Flers. D’allure distinguée, il développe un jeu naturel servi par une voix chaude et sympathique. Au Théâtre du Jorat, il crée les rôles de Robert, le bon seigneur de Romont dans Aliénor (16.5.1910) et de Walter Fürst dans Tell (28.5.1914), de René Morax. Comme metteur en scène il se révèle plein de finesse et d’ingéniosité; comme directeur, il tente notamment de développer des Mardis de poésie, très suivis par les écoles et les pensionnats, jusqu’à la Première Guerre mondiale. Il meurt d’une grippe mal soignée.



Auteur: Joël Aguet



Source:

Aguet, Joël: Jaques Bonarel, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 235.

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