Claude Petitpierre
* 19.1.1929 La Chaux-de-Fonds NE.
Diplômé de la première volée de l’École de théâtre de la Comédie de l’Est, à Strasbourg (1954-57), P. joue dans ce théâtre Sir André Aguecheek dans La Nuit des Rois de Shakespeare sous la direction de John Blatchley (1957). Pour Hubert Gignoux, il y tient des rôles comme le jeune Mississippi dans Le Mariage de Monsieur Mississippi de →Friedrich Dürrenmatt (1961/62), Camille le Maure dans Le Soulier de satin de Claudel (1965/66) et Sibilat dans Nekrassov de Jean-Paul Sartre (1968/69), ou des courtisans et des nobles comme Guildenstern dans Hamlet de Shakespeare (1957/58), le banquier Puencarral dans Mille francs de récompense de Victor Hugo créé au Théâtre de l’Ambigu à Paris (8.5.1961), puis des rôles d’autorité comme le roi Tulle dans Horace de Corneille (1962/63), le Juge dans La Visite de la vieille dame (1960/61) et Einstein dans Les Physiciens (1964/65), deux pièces de Dürrenmatt. Il interprète aussi dans des réalisations de Pierre Lefèvre le Dr Relling dans Le Canard sauvage d’Ibsen (1959/60), le Père dans Six personnages en quête d’auteur de Pirandello (1963/64), le père Boheroe dans On attend un évêque d’O’Casey (1965/66) et Angelo dans Mesure pour mesure de Shakespeare (1966/67). Il est par ailleurs Dubois dans Les Fausses Confidences de Marivaux que met en scène Daniel Leveugle (1963/64) et Izquierdo dans Montserrat de Roblès réalisé par Tibor Egervari (1965). Alors que le CDE devient Théâtre national de Strasbourg (TNS) en 1968, il y joue, sous la direction d’→André Steiger, Knipperdollinck dans Les Anabaptistes de Dürrenmatt (1969), le Dr Lestch dans Les Derniers de Gorki (1969/70) et le Chef de la police dans Le Balcon de Genet (1970/71). Avec Edmond Tamiz, il incarne Durassier dans Monsieur Bonhomme et les Incendiaires de →Max Frisch (1970/71), puis il est le rentier Champbourcy dans La Cagnotte de Labiche mise en scène par Jean-Pierre Vincent et Jean Jourdheuil (1970-72). Il y réalise aussi plusieurs mises en scène, dont La Cruche cassée de Kleist (1959/60), Les Hussards de Bréal (1960/61) et Les Deux Bourreaux d’Arrabal (1964/65), ainsi que Bouvard et Pécuchet d’après Flaubert (1973). Dès 1957, il fait partie du corps enseignant de l’École supérieure d’art dramatique de Strasbourg, et en devient directeur (1975-83) pendant que Jean-Pierre Vincent dirige le TNS. Il contribue ainsi à la formation théâtrale d’un décorateur comme →Roland Deville et à celle de nombreux comédiens parmi lesquels François Chattot, →Jean-Louis Hourdin, →Hervé Loichemol, →Jean-Quentin Châtelain, Laurence Mayor, Dominique Pitoiset, →Laurent Sandoz, →Michel Voïta. Il est Chevalier de l’ordre des arts et lettres.
Auteur: François Marin
Source:
Marin, François: Claude Petitpierre, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 2, p. 1398.