Serge Diakonoff
* 28.10.1933 Genève.
D. fréquente les Beaux-Arts et l’École des arts décoratifs de Genève (1950-54). Après avoir réalisé quelques décors pour des sociétés d’étudiants à Genève, il travaille avec →Fabienne Faby au →Théâtre de Poche, où il réalise douze décors, d’Hélène ou la Joie de vivre de Roussin (1957) à Long voyage vers la nuit d’O’Neill (1961). À la Comédie de Genève (1959-63), il élabore les décors d’une demi-douzaine de mises en scène du nouveau directeur →André Talmès, dont Turcaret de Lesage (1959), et ceux pour Le Rendez-vous de Senlis d’Anouilh réalisé par →Camille Fournier (1960). En 1961, il se voit confier par →Charles Apothéloz la conception de la scénographie et des costumes pour La vie est un songe de Calderón au →Théâtre Municipal de Lausanne. Il imagine un décor en noir et blanc pour le spectacle inaugural (16.3.1962) du →Nouveau Théâtre de Poche (NTP) sous la direction de →Richard Vachoux L’École des femmes de Molière, puis y réalise aussi les décors pour Les Chemins de fer de Labiche (1962) et Ubu roi de Jarry (1963). Au →Théâtre de Carouge, il signe notamment des décors et des costumes plus abstraits et architecturaux pour Le Cercle de craie d’Alfred Klabund (1959) et Réussir à Chicago de →Walter Weideli (1962) montés par →François Simon. Pour la dernière saison du →Grand Théâtre de Genève au Grand-Casino (1961/62), il conçoit les décors du Don Juan de Mozart et de l’Orphée de Gluck. Il travaille aussi dans les années soixante pour le Ballet du Grand Théâtre dirigés par →Janine Charrat, puis →Serge Golovine. Au début de la direction de Richard Vachoux à la Comédie de Genève (1975-78), il dresse la scénographie de sept spectacles, dont La Visite de la vieille dame de →Friedrich Dürrenmatt pour Richard Vachoux (1976), Intermezzo de Giraudoux pour →Jean Bruno (1976), Caligula de Camus pour →Gérard Carrat (1977) et Dom Juan de Molière pour →André Steiger (1977). Dès 1975, il se consacre à la peinture corporelle, qui lui vaut une grande renommée: il présente ses œuvres dans deux ouvrages À fleur de peau (Paris, 1980) et Métamorphoses (Paris, 1984). Pour le décorateur français Bernard Daydé, il réalise les peintures faciales et les photos composant la partie audiovisuelle du décor de La Belle au bois dormant de Tchaïkovski chorégraphiée par Rosella Hightower à l’Opéra de Paris (1982). Il conçoit pour →Rolf Liebermann le masque de Klingsor du Parsifal de →Richard Wagner au Grand Théâtre de Genève (1982). Au Carré Sylvia Montfort, à Paris, il élabore une scénographie en réseaux de fils pour Phèdre de Racine que met en scène Jean Rougerie (1982). En 1984, il est nommé Chevalier des arts et lettres.
Auteur: François Marin
Source:
Marin, François: Serge Diakonoff, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 464.