Jacques Denis

Aus Theaterlexikon - CH
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*  12.5.1943 Fès (MA).

Après une formation à Paris chez Tania Balachova, D. rejoint le Théâtre populaire de Lorraine dirigé par Jacques Kraemer (1965) où il joue déjà les malins un peu décalés ou les âmes simples au grand cœur, comme Ruzzante et Bilora dans La Parlerie de Ruzzante qui revient de guerre de Ruzzante. Puis il suit Kraemer au Théâtre de Champagne (1966-67). Au →Théâtre Populaire Romand, il interprète Monsieur Wang le bonze chinois dans Homme pour homme de →Bertolt Brecht réalisé par →Charles Joris (1968). Au →Théâtre de l’Atelier, il joue Skinny Dans la jungle des villes de Brecht mis en scène par →François Rochaix (1969), puis Chico dans Le Testament du chien d’Ariano Suassuna monté par →Armen Godel au Parc Lagrange (1969) et participe au spectacle Liguarel de →Michel Viala (19.12.1969). Au →Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, Carouge GE, il tient des rôles burlesques comme Thomas Diafoirus dans Le Malade imaginaire de Molière (1971), ou Feste le bouffon de La Nuit des Rois de Shakespeare, deux mises en scène de →Guillaume Chenevière (1972). Il y tient aussi le rôle du jeune aristocrate de Criqueville, héros de La Chasse aux corbeaux de Labiche signée Rochaix et →Martine Paschoud (1975), puis le compère Menato dans La Moscheta de Ruzzante réalisée par Paschoud (1976). À la →Comédie de Genève, il joue dans trois pièces de Molière montées par →André Steiger: il est Alceste dans Le Misanthrope (1980), Orgon dans Tartuffe et Ariste dans Les Femmes savantes (1981), puis en 1982, il y tient pour →Hervé Loichemol le rôle du tribun Danton dans La Mort de Danton de Büchner. Au →Centre Dramatique de Lausanne, il est l’Inconnu dans Vera Baxter de Marguerite Duras que réalise Martine Paschoud (1982), et lorsque cette dernière prend en 1984 la direction du →Nouveau Théâtre de Poche de Genève (NTP), il y tient pour elle les premiers rôles, principalement dans le répertoire germanophone contemporain: Stefan dans Visages connus, sentiments mêlés de Botho Strauss (1.3.1988), le Docteur dans L’Ignorant et le Fou (1990) et Voss dans Déjeuner chez Wittgenstein (1992), deux pièces de Thomas Bernhard, Ziffel dans Dialogues d’exilés de Brecht (1995). Il crée en français le rôle-titre dans L’Ambassadeur de →Thomas Hürlimann (18.1.1994) et joue aussi pour Martine Paschoud des rôles plus légers dans le répertoire français, comme Lafont dans La Parisienne de Becque (1985) ou le rôle-titre du Neveu de Rameau d’après Diderot (1991, 1992, 1996). Au NTP, il a de même le rôle-titre dans Torquato Tasso de Goethe réalisé par Steiger (1984), Philoctète de Heiner Müller par Loichemol (1994) et Thyeste de Sénèque par →Jacques Roman (1994). Au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, il joue Richard Shroubeck dans La Dédicace de Botho Strauss que monte →Joël Jouanneau (1984), et sous sa direction, il participe à la création de ses premières pièces: il est Léo dans Nuit d’orage sur Gaza au NTP (11.3.1987) et René Boulard dans Le Bourrichon à la Tour d’Aigues (20.6.1989), puis au NTP. En France, Hans Peter Cloos lui donne le rôle du père de Juliette dans Roméo et Juliette de Shakespeare au Théâtre du Gymnase de Marseille (1995), puis →Claude Yersin celui de Vania dans Oncle Vania de Tchekhov au Nouveau Théâtre d’Angers (1996). Il crée ensuite le rôle du docteur Seet dans Les Alphabètes de →Matthias Zschokke que réalise Martine Paschoud à la Comédie (18.1.2000) et celui de Monsieur Schwarzkopf dans La Commissaire chantante de et par Zschokke au NTP (10.4.2002). Au cinéma, il est l’un des acteurs fétiches du cinéma suisse d’auteur. Pour →Michel Soutter, il joue ainsi Narcisse dans James ou pas (1970) et Lucien dans Les Arpenteurs (1972). Pour Alain Tanner, il est Paul dans La Salamandre (1971), Marcel le garagiste du Milieu du monde (1975) et Marco, le professeur d’histoire de Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 (1976). Pour Claude Goretta, il joue entre autres Jimmy Beales dans Racines (1973) et pour Igaal Niddam, Laurent le sapeur-pompier du Troisième cri (1974). Avec Bertrand Tavernier, il est Antoine, l’ami intellectuel de L’Horloger de Saint-Paul (1973) et avec Yves Boisset, M. Brizoulet dans Allons z’enfants (1981).



Auteur: Françoise Dubor



Source:

Dubor, Françoise: Jacques Denis, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 1, p. 449–450.