Serge Nicoloff

Aus Theaterlexikon - CH
Zur Navigation springen Zur Suche springen

*  8.10.1927 Genève.

N. suit à Paris le Cours Simon et l’École Charles Dullin (1947-50). À Genève, il reste surtout attaché au Théâtre de Poche puis au →Nouveau Théâtre de Poche (NTP) où il joue une cinquantaine de rôles en vingt ans (1948-66). Il commence en 1948 dans La Profession de Madame Warren de G. B. Shaw que met en scène Henri Giquel. De 1951 à 1954, il joue sous la direction de →William Jacques. À ses côtés, et avec →Fabienne Faby, il interprète Jean dans Aux quatre coins de Jean Marsan, Scrubby dans Au grand large de Sutton Vane, Renato dans Inquisition de Diego Fabbri, Pelure dans Edmée de Bréal et Jobelin dans Le Plus Heureux des trois de Labiche, pièce qu’il met à son tour en scène au →Théâtre du Petit-Chêne, à Lausanne (1957). Pour Faby, il interprète notamment au Poche le Cardinal dans Le Mal court d’Audiberti (1958) et Ivan Petrovitch dans Humiliés et Offensés d’André Charpak d’après Dostoïevski (1959). Il y joue aussi pour →Maurice Aufair le rôle de Peter dans Délivrez-nous du mal de →Gisèle Ansorge (1959). En 1960, il tient le rôle d’Apollyon dans Romulus le Grand de →Friedrich Dürrenmatt réalisé par →Charles Apothéloz et William Jacques au →Théâtre Municipal de Lausanne. En 1962, il est Arnolphe dans L’École des femmes de Molière montée par →Richard Vachoux, qui inaugure ainsi sa direction du NTP et le dirige ensuite sous les traits du Baron, ami de Lelio, dans La Surprise de l’amour de Marivaux (1963) et sous ceux d’Octave dans Les Caprices de Marianne de Musset. Il se voit confier la mise en scène sur cette scène de poche de Bérénice de Racine (1962) et de six textes contemporains exigeants: La Grande Rage de Philippe Hotz de →Max Frisch qu’il crée en français (8.5.1962) et reprend en 1967 pour la télévision polonaise, L’Azote d’Obaldia (1963), Amour de Don Perlimplin avec Bélise en son jardin de García Lorca et L’Échange de Claudel (1964), Victor ou les Enfants au pouvoir de Vitrac (1965), Les Justes de Camus (1966). Entre-temps, il joue Florestan dans Le Mariage de Monsieur Mississippi de Dürrenmatt, dirigé par →Gérard Carrat (1964), et le banquier-philosophe Bloomfield dans Un banquier sans visage de →Walter Weideli créé par Jean Vilar au →Grand Théâtre de Genève (15.6.1964). Il réalise encore Biographie, un jeu de Frisch, au Théâtre Stary, à Cracovie, en Pologne, et au Théâtre de Sarajevo, en Yougoslavie (1967/68), puis cesse ensuite toute activité au théâtre, n’y revenant qu’en 1985, pour interpréter Gaev dans La Cerisaie de Tchekhov mise en scène par →Matthias Langhoff et Manfred Karge à la Comédie de Genève.



Autrice: Christine Klaus



Source:

Klaus, Christine: Serge Nicoloff, in: Kotte, Andreas (Ed.): Dictionnaire du théâtre en Suisse, Chronos Verlag Zurich 2005, vol. 2, p. 1324.